Intime & Réflexions

comme un manège

metro beaudry
J’aime pas trop les bilans de l’année qui s’est écoulée. Je veux dire, j’en fais tout le temps, des bilans, et puis j’ai pas besoin d’occasion pour ça, et puis ces dernières années ont été beaucoup trop foutoir et bousculantes (oui, j’adjectivise) pour écrire quelque chose de l’ordre d’un « bilan », et 2014 beaucoup trop intense et chargée de tas de choses que je peux pas vraiment raconter ici (et que j’ai tenu pratiquement aucune de mes « résolutions »). Puis comme toujours j’ai plein d’autres idées de posts que peut être j’écrirai un jour quand j’aurais arrêté de stresser et que je pourrais souffler, enfin (comme des histoires d’écureuils et de fromage en grains).

Puis.

Ya Ginie et Camille qui ont écrit de biens jolis posts, et puis ces dernières semaines de Décembre ont été encore un peu plus foutoir, chargées de belles choses, et de larmes aussi un peu. Alors je me dis que j’ai le goût d’écrire un peu quand même, que peut être je vais publier ça avant 2015 pour laisser tout ce bordel derrière, refermer la porte sur cette année étrange, attaquer la suite. Comme Camille, 2014 n’aura pas été ma meilleure année ever. Comme Camille, peut être que 2013 a été un peu trop bien pour que ça continue. Tsé, parfois semblerait que la vie veuille pas que tout glisse tout seul, que quelque chose décide que tu dois en chier un petit peu – au moins – pour que tu saches, ça fait quoi de galérer, d’avoir à faire des choix, des vrais ; pour que tu saches vraiment pourquoi t’es là.

Faque c’est ça. 2014 a commencé sur les quais de Seine, une bouteille de champagne dans une main et le bras d’un ami cher dans l’autre. Je suis revenue à Montréal, ya eu le Polar Vortex, Igloofest, les week-ends en chalet, et j’ai perdu ma job. Perdu comme dans la version Nord-Américaine, ou : « se faire mettre dehors en 15 minutes avec un minimum d’explications et ton bureau dans un carton » (j’ai appris plus tard que c’était pour des raisons économiques). Ou la version immigrante : « il me manquait 3 semaines pour faire ma demande de résidence » et « mon visa est lié à ma job. plus de job, plus de visa, plus de visa, plus de…« . Le monde qui s’effondre. La panique un peu. Avec pour seule évidence Montréal. Rester ici, chez moi.neige

Il y a eu des semaines entre deux eaux, à flotter là dans l’incertitude, chercher des solutions, des réponses, essayer de comprendre, de savoir où je suis, ce que je fais. Faire le tri dans ma vie, d’une certaine façon, mettre fin à certaines relations parce qu’on réalise qu’on ne peut pas continuer ainsi, parce que je pouvais pas tout gérer. Une chose à la fois. Mon premier amour, Montréal, le Québec.

Avril. Ma maman a un accident. Sur un coup de tête je prends un avion pour Marseille, et deux semaines de retour aux sources pour respirer. Deux semaines pour retrouver ma famille, mes amis, et d’autres, deux semaines les cheveux dans le vent et les pieds dans le sable, deux semaines pour essayer d’aller mieux. Il y a ces sourires, ces retrouvailles, et ces au-revoir. À mon retour à Montréal début Mai le printemps commence à peine. Je me remets tout juste de mes émotions, je ne sais pas encore que ça vient juste de commencer, que j’ai embarqué sur un manège infernal de up & downs qui va durer jusqu’à… si je savais.

En Mai, un ami me propose une job dans la compagnie qu’il vient de créer, et j’apprends qu’il reste des places pour le permis Jeune Pro. Joie. Je me pensais sortie d’affaire, malheureusement le projet ne génère pas suffisamment de revenus et je n’ai pas pu cumuler le temps plein nécessaire à la demande de ma résidence permanente. Après avoir passé l’été à travailler pour un super projet (le Village Éphémère), je repars donc à la recherche de boulot.

C’était long, ces quatre mois. Long parce que j’ai jamais eu à galérer pour trouver un emploi. Long comme parfois le sentiment d’inutile, de n’être personne, attendre des réponses qui ne viennent pas, le téléphone qui garde le silence, envoyer des CVs, encore, attendre. Long comme je me serre la ceinture depuis trop de mois, malgré l’aide de mes parents. Long comme cette menace qui pèse et de le stress de ne pas retrouver de job, de ne pas pouvoir rester ici. Et les rêves de la France toutes les nuits, les semaines où je croyais voir MonFrère partout, les jours qui raccourcissent, la crève et la déprime automnale, l’approche des Fêtes, et toujours, l’incertitude. L’impossibilité de faire des projets, la crainte de finir chaque mois à découvert, ne pas savoir quand je pourrais à nouveau rentrer, ni si je devais continuer à espérer, ou envisager d’autres solutions.bouche

Je viens d’avoir une offre de job. Un super poste dans lequel j’espère m’épanouir et continuer d’apprendre. J’en parlerai plus tard peut être parce que je réalise toujours pas, que je suis en cours de changement d’employeur, que je me sentirai jamais complètement rassurée tant que j’aurais pas un nouveau permis et une demande de CSQ approuvée. Mais on voit le bout du tunnel. Et ça fait du bien…

2014, c’est aussi des expériences incroyables. Des découvertes. Des redécouvertes. Des voyages. Des amis. Des nuits à danser jusqu’au petit matin, des soirées complètement improbables comme seul Montréal sait révéler ; la beauté d’une baie, l’odeur iodée du Saint-Laurent, les couchers de soleil et les levers de soleil ; des discussions jusqu’à beaucoup trop tard, les gens qu’on serre trop fort, des sourires et des larmes ; des moments magiques où le temps s’arrête parce que plus rien n’a d’importance que le présent.

2014 c’est une rencontre. Une personne. Un amour. Un Québécois barbu qui a croisé mon chemin à un moment où je savais plus très bien si j’étais capable d’aimer, d’être en « couple »; où la notion même d’amour avait perdu son sens. Y a eu un mois de nuits chaudes, et d’après-midi sous les arbres. J’ai eu à nouveau 17 ans, je suis tombée en douceur, sans violence, sans trop réaliser ce qui se passait, et surtout sans me poser de questions. C’était tendre, c’était doux, c’était simple et évident. Et puis l’été, il est parti travailler aux États-Unis, et je me suis effondrée tout d’un coup – comme si tous les mois passés à tenir debout toute seule m’avait fragilisée, et son départ achevé de me mettre à genoux. La distance pour mettre des mots sur ce qu’on s’est jamais dit et réapprendre à y croire. Des retrouvailles qui se passent de mots, et les mois qui depuis s’alignent pour conforter l’évidence, éteindre les peurs, rassurer les doutes ; et tous ces matins où je me réveille près de lui, tous ces matins qui donnent juste le goût que ça ne s’arrête plus jamais, parce qu’on est juste bien.

dany

Je sais pas ce que je dois retirer de cette année. Il y aurait tellement à raconter. J’ai grandi, et je suis redevenue une petite fille. J’ai réalisé ce qui me tenait vraiment à coeur, et pour la première fois de ma vie je me suis battue pour quelque chose au lieu de laisser faire le hasard. J’ai aussi appris à laisser faire, laisser aller, lâcher prise, accepter de ne pas toujours avoir le contrôle et prendre ce qui vient sans tout remettre en question. J’ai réappris à aimer, différemment, à donner, à recevoir, et pas seulement pour mes amis. J’ai pris conscience de tellement de choses sur moi et sur la vie, sur ce que je suis et ce que je veux, les valeurs que je veux défendre, ce dont j’ai besoin pour être heureuse, ce que je suis capable de supporter et de partager, et d’une certaine façon, j’aimerais croire que cette chute brutale m’a permis de renaître un peu.

Je m’appelle Elodie, j’ai 28 ans, et je crois qu’en 2014, je suis finalement devenue adulte. Tu peux venir 2015. Je n’ai plus peur de grandir…

(photo ci dessous d’une des jolies cartes de voeux PaperMiint)

2015

Au quotidien

de ma fenêtre

laptopChaque matin, c’est la même routine. Je comate sous ma couette en checkant Twitter et Instagram, échange de textos avec les copains/copines, puis je me lève et je m’installe dans la cuisine. J’ouvre mon ordi, je prépare mon déjeuner, et j’observe ce qui se passe dehors. J’ai la journée devant moi, tout est calme, je peux choisir de mettre la musique trop fort et traîner en pyjama si je veux. De ma fenêtre, j’observe l’arrivée du printemps. La famille d’écureuils qui s’agite pour regagner le gras perdu pendant l’hiver. La neige qui fond, et puis la nouvelle chute de neige, et le vent, et la pluie, et l’herbe sèche qui commence doucement à apparaître sous les plaques de neige sale. La buse qui se fait un festin d’un malheureux moineau, et l’écureuil qui vient pointer son nez parce que c’est SON arbre. Les couchers de soleil. Les dizaines de couchers de soleil, les jours qui rallongent, le chat qui perd ses poils, les branches grises de l’arbre qui vont bientôt se couvrir de vert.

Vous l’avez peut-être compris, mais depuis plusieurs semaines, je « travaille » chez moi. Un concours de circonstances, Jeune Pro refusé*, mouvements dans la compagnie où je travaillais, bref ça a été un début d’année très complexe, et je me suis retrouvée du jour au lendemain en congés-sans-solde-à-durée-indéterminée (parce qu’en tant que PVT-iste, pas de chômage pour moi, et sans visa, impossible de travailler), à quelques semaines de pouvoir lancer ma demande de résidence permanente**. Ca a été des semaines intenses sur pas mal de plans, car il a été clair dès le début que je ne voulais pas rentrer – pas tant que je n’aurais pas épuisé toutes mes options. J’ai donc envisagé toutes les solutions possibles pour rester dans cette ville que j’aime, dont celle de retourner aux études. Passé le moment de panique, j’ai aussi pris cette situation comme une opportunité pour me recentrer sur moi-même (souvenez vous, mon post de « résolutions ») et avancer sur la liste de toutes ces choses que j’avais envie de faire, tous ces projets que je trouvais pas le temps d’avancer. 

J’ai beaucoup dormi, j’ai refait le design de mon blog, j’ai enfin lancé un projet dont je parlais depuis des mois, j’ai repris les publications sur mon ancien blog cuisine (ça a pas duré mais bon on y croit), j’ai fait du jardinage, on a revu la déco de notre cuisine, j’ai lu, rattrapé des séries, des films. De manière étrange suite à la perte de ma job, une fois le choc passé et les conséquences « acceptées », j’ai pris cette nouvelle comme un soulagement. On est parfois pas bien dans une situation, mais on ne trouve pas la force/la motivation/les bonnes raisons pour changer. Alors on absorbe et on serre les dents. C’est là que je réalise que j’en pouvais plus, moralement, que j’encaissais mais que ça n’était pas sain comme situation, que je n’épanouissais pas du tout.

Il y a quelques semaines, on m’a proposé un nouveau boulot. Un boulot vraiment intéressant, le genre pour lequel je crois que j’aurais pas de difficulté à me lever le matin, le genre avec un projet qui m’emballe, le genre où on te dit « c’est à toi de créer et développer ton poste » ; et puis avec ce boulot, la possibilité d’avoir un visa. En une heure, l’horizon s’est ouvert et tout est redevenu possible. Ca a été tellement soudain et inattendu que j’ai cru à un rêve, un truc un peu irréel que j’attendais sans vraiment y croire, et je pensais qui n’arriverait jamais.

Je suis en ce moment dans les joies des dossiers pour présenter une demande de permis de travail. Rien n’est encore joué, je suis pour le moment revenue en statut « visiteur » (touriste longue durée) et je n’ai pas de garantie que cette nouvelle demande de visa soit acceptée, mais je crois vraiment que ce qui s’est passé a été un mal pour un bien. Pour la première fois de ma vie (je pense), je me suis « battue » (c’est un grand mot mais bon) pour quelque chose qui me tient à coeur, pour un choix que j’ai fait. J’ai pris conscience de l’importance d’être à Montréal pour moi, d’à quel point j’aime ma vie, à quel point je suis bien, et ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé de me sentir au bon endroit, au bon moment. Quelques mois qui m’ont aussi permis de me rendre compte de la chance que j’ai d’être entourée par des personnes géniales, ces (belles) rencontres dont on sait jamais vraiment comment elles vont évoluer – la réponse est : bien. Comme un d’entre eux m’a dit, « tu vois, tu avais raison d’y croire. »

A venir, encore beaucoup d’autres couchers de soleil…

coucher-de-soleil

* je ne rentrerai pas dans les détails ici mais pour résumer le JP a été refusé car on n’a pas établi que mon poste à Montréal constituait une évolution pour moi sur le plan professionnel. **Quant à la RP je comptais faire le PEQ qui nécessite 12 mois de travail à temps plein pour être lancé. J’étais à 11 mois.
Montréal, Québec

une déclaration

montreal-neige3

Bon anniversaire, toi. Je sais pas si tu sais, mais cette semaine ça fait un an qu’on est ensemble. Un an que tu fais partie de ma vie, un an qu’on partage notre quotidien, les bons moments, les petits tracas, et puis… j’aime vraiment ça.

Oh ça a pas toujours été facile, et en ce moment faut avouer qu’on est dans une situation pas facile. C’est que ça a l’air qu’ils m’aident pas à rester, les services administratifs. C’est pas drôle, non, moi je veux pas te quitter. J’ai la sensation que c’est juste le début de notre histoire, qu’on a encore tellement à vivre, à partager, et je suis pas prête à ce que ça se termine maintenant.

Faut que je t’avoue un truc. Je suis tombée en amour. En amour avec toi. Je crois pas que ça date de notre première rencontre, on peut pas dire que ça a été un coup de foudre. Tout le monde m’avait parlé de toi et de tes charmes, et c’est vrai que j’ai aimé ça quand je t’ai vue. C’était joli, c’était doux, c’était les vacances. Puis t’es devenue un fantasme, de ceux à qui on pense tous les jours et qu’on rêve de te retrouver. Alors c’est vrai que quand c’est arrivé, j’ai été vraiment émue – mais t’avais perdu le statut de fantasme pour devenir ma réalité. Le reste, ça a pris un peu plus de temps. Le temps de te découvrir, de t’apprivoiser. Les expériences et les souvenirs que je me suis créés dans tes bras. Les rencontres, que tu m’as permis de faire, aussi.

C’est vrai aussi que j’ai beaucoup changé depuis toi. J’ai l’impression d’avoir grandi, tout en gardant mon âme de petite fille. T’as eu une bonne influence, je trouve, je fais plus attention à ce que je consomme, je me suis sensibilisée au végétarisme (même si tu m’as révélé une passion pour les burgers qui rend l’application difficile), j’achète du local et du bio. Je suis plus zen, aussi, j’ai (presque) oublié le stress, la face bête des gens à Paris, je me suis réhabituée aux bonjour, excusez moi, merci, j’ai plus peur de rentrer toute seule dans la rue le soir. Je suis plus tolérante, plus ouverte d’esprit, je crois. Tu m’apaises. Tu me rends heureuse. Avec toi, je me sens libre.

Continue reading « une déclaration »

Montréal, Québec · Voyages

expatriée

Ca fait longtemps que je voulais écrire ce post. Non pas pour ternir l’atmosphère, mais pour partager avec vous certaines réalités, car j’ai souvent l’impression de ne vous donner qu’une partie (idéale) de ma vie ici, et d’omettre ce qui n’est pas parfait (et qui est pourtant vrai). Je me rends compte qu’on donne souvent une vision « idyllique » de l’expatriation parce qu’on est bien ici (j’englobe tous les Français qui comme moi se plaisent à Montréal), et aussi parce que c’est chiant de parler des trucs qui fâchent (et que c’est tellement Français de râler quand on peut se concentrer sur the bright side of life). C’est pourtant la réalité.

Alors voilà, je le dis : la vie à Montréal n’est pas toujours aussi douce et facile que je la décris.

Malgré les nombreux reportages qui semblent pulluler sur la télé française pour vous dire que le Québec, c’est le nouvel eldorado; malgré mon expérience pour le moment extrêmement positive; et tous ces Français expatriés qui s’éclatent ici (et bien que tout ça soit en grande partie vrai), je pense sincèrement que non, Montréal n’est pas le paradis, et surtout que la décision de venir ici n’est pas à prendre à la légère. Et si je peux vous parler principalement de mon expérience, je crois que les points qui suivent sont valables pour pas mal d’expatriations, qu’on parte à Montréal, au Québec ou ailleurs dans le monde. J’espère donc – sans refroidir les plus motivés – vous amener à y réfléchir avant de prendre une décision, ou simplement vous aider à partir mieux « armés ».

tiré de l’excellent post d’Odieux Connard sur le Québec

Depuis que je suis à Montréal, je n’arrête pas de répéter à quel point je suis épanouie, que tout est génial, et comment tout se passe bien pour moi.

Pour moi. Continue reading « expatriée »

Au quotidien · Montréal, Québec

le grand départ

Oui, je sais, déjà deux jours que je suis arrivée, et je n’ai toujours pas blogué sur ma nouvelle vie Québécoise. Alors bon, vous m’excuserez mais j’avais un tas de trucs à faire avant, comme refaire ma manucure (TROIS JOURS sans vernis, je revis !), ranger mon make up, et trouver des boites à pois pour y mettre mes sacs à mains et mes pyjamas (j’adore les boites à pois).

J’ai bien évidemment des tas de trucs tout aussi importants à faire aujourd’hui, mais mon pied droit a décidé de se payer un peu de repos et a déclaré une petite tendinite. Je suis donc vouée à le laisser glander sous un bloc de froid, ce qui me donne l’occasion de fatiguer mes doigts en bloguant un peu…

Alors, Montréal ?

Commençons d’abord par le commencement, où comment est ce que j’ai finalement réussi à faire tout rentrer dans mes valises après un tri drastique (merci tout le monde pour vos conseils d’ailleurs) (j’ai pas tout suivi mais bon) (genre j’ai pris des pulls, et je REGRETTE PAS !), et comment je me suis baffrée de raclette/vin blanc/Côtes du Rhône samedi soir pour dire au revoir à la bouffe frenchie (et que des gens que j’aime d’amour étaient là), et comment j’ai dormi 4 heures dimanche soir parce que je stressais quand même un peu.

Lundi matin, réveillée par France Inter à 7h15 (merci maman…), je termine les derniers préparatifs, boucle ma valise cabine, enfile mes bottes et mon manteau. Direction l’aéroport de Marseille-Provence. Premier test réussi: je suis capable de soulever et déposer dans un chariot mes deux valises, et de pousser ledit chariot (bien rempli) toute seule. Oui parce que bon ça aurait été un peu balot de pas pouvoir m’en charger une fois arrivée à Montréal Trudeau.

ma vie, mon oeuvre en 60kg Continue reading « le grand départ »
Montréal, Québec · Voyages

Montréal J-5 : la question des bagages

Le #pointMontréal du jour, c’est que ma valise (enfin, MES valises) ne suffiront pas à contenir tout ce que j’avais prévu d’emporter. Ou plutôt si on est logique (mais dans ce genre de situation affreuse j’ai du mal à faire preuve de logique), j’ai trop de fringues/chaussures/produits de beauté pour que ça rentre dans mon (excédent) bagage, et mes pauvres valises n’y sont pour rien.

A J-5 du départ, j’ai donc commencé à essayer de faire rentrer mes affaires dans mes valises. Des valises, oui, j’ai prévu un supplément bagage, j’ai donc droit à 2 bagages de 23kg, auxquels j’ai prévu d’ajouter une valise cabine et un sac à dos pour mettre mon ordi/mon bordel de voyage (bouquins, papiers, …). En apparence, deux valises de presque 100L chacune plus une valise cabine, ça aurait dû être suffisant pour le dressing de n’importe quelle personne normale. Sauf que moi, non. Après avoir empaqueté avec amour mes chers escarpins et dit adieu à une quinzaine de paires que je ne reverrais pas avant le printemps, trié mes tops et t-shirts, robes et jupes, pantalons et shorts, chaussettes et collants, j’étais arrivée à une quantité (très raisonnable) de 10 paires de chaussures, 3 manteaux, 5 jeans, et une certaine quantité de pulls (en maille tricoté, ma lubie de cet hiver) (je n’ai acheté pratiquement QUE des pulls ces derniers mois) (l’effet Montréal…), t-shirts, tops, jupes/robes (on m’a dit sur Instagram qu’il fallait prendre des jupes) (et j’AIME les jupes), bonnets, écharpes et autres pyjamas et sous-vêtements (mon sac de chaussettes/collants est énorme…). Et les fringues de sport, bien sûr, après 6 mois de rien-foutre-sur-mon-canapé-ou-presque mon cul a sérieusement besoin de se remettre à bouger. Sans oublier les vêtements de ski, polaires et sous-pulls respirants essentiels à un séjour prolongé au pays des Caribous, car je compte bien rattraper l’absence de neige pour moi cet hiver.

 voilà là le souci c’est qu’il manque encore plein de trucs dans la valise – dont les 4 paires de chaussures à droite

Continue reading « Montréal J-5 : la question des bagages »

Montréal, Québec

moins vingt neuf degrés celsius

Ca, c’était la température à Montréal cette semaine. Enfin on peut chipoter qu’avec le facteur vent il y a un peu plus ou un peu moins, qu’en température ressentie c’est différent, etc. Tout ce que je sais, c’est que j’ai connu qu’une fois un -26°C, et que c’était froid.

Ca, c’est la température que je vais peut être trouver en sortant de l’aéroport de Montréal-Trudeau dans 10 jours. Lundi 4 février, à 13h30, je décollerai de Roissy pour Montréal. Et je ne réalise toujours pas.

J’avais écrit ce titre de billet le week-end dernier, en prévision d’un post humoristique sur la notion de froid et de neige en France, et puis la semaine a passée, j’ai passé 3 jours à Londres (qui m’ont permis de penser à autre chose, et ça fait du bien), et puis là je rentre et je reçois ce mail que j’attends depuis des mois. La validation définitive de mon Visa. J’ai mon PVT, je suis admise à vivre et travailler au Canada, je pars dans 10 jours, et je balance entre excitation et un genre de « freaking out » parce que putain ENFIN !! Des mois que j’attends ce départ, que je rêve de ma vie future sans trop pouvoir dire si oui ou non je pourrais partir dans les conditions que je voudrais, et là en quelques semaines tout s’est enchaîné: j’ai eu la validation intermédiaire de mon PVT, pris mon billet, trouvé une coloc, et j’ai la confirmation Visa. J’ai presque envie de pleurer tellement c’est pour de bon, parce que j’arrive au bout de cette attente, au bout de mon projet – du moins à un tournant décisif, il faudra encore arriver là bas, m’installer, trouver un job, refaire ma vie. Putain. Je répète putain mais c’est tellement ça, ce sentiment que ça arrive enfin, c’est réel, ça fait des mois que je végète dans l’attente de ce départ et ça y est, je pars dans une semaine à l’autre bout du monde, et je ne réalise toujours pas.

tempête du 27 Décembre –  Bob August Continue reading « moins vingt neuf degrés celsius »