Culture

une ligne dans les manuels d’histoire

Il y a quelques semaines, Fanny disait sur Twitter « je n’y arrive pas. j’arrive pas à écrire sur ce film« . Elle a fini par y arriver, mais après avoir assisté à la projection du film La Rafle hier soir, je ne peux que comprendre son sentiment.

Je ne suis pas Juive. Je n’ai pas de grands parents, résistants, ou allemands, qui aient été impliqués dans cette guerre. Je suis française, petite fille et arrière petite fille d’immigrés Italiens, comme beaucoup, et des origines Alsaciennes, mais française. Et pour la première fois, hier soir, devant ce film, j’ai eu honte.

Une ligne dans les manuels scolaires. C’est comme ça que Rose Bosch, la réalisatrice du film La Rafle, nous a présenté hier soir ce passage de l’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale et de l’Occupation Allemande. C’est comme ça que la plupart de nous connaissent cet épisode. Un truc qui dirait, entre deux pages sur les camps de concentration et le nombre de morts au Débarquement

« 16 Juillet 1942, Rafle du Vel d’Hiv, 13 000 Juifs »

Deux heures de film, pour raconter l’histoire de ces 13 000 personnes, enfants, parents, vieillards, sortis de leurs lits par la police française un matin d’été. L’Histoire, avec un grand H, de ce gouvernement de la « France Libre » (mais WTF ??) qui autorisa cette Rafle, à la demande d’Hitler. Qui déporta hommes, femmes et enfants. Froidement.

C’est court, deux heures, mais ça suffit pour faire pleurer une salle. Dont moi.

J’imagine que chacun y a vu et ressentit des choses différentes. Personnelles, ou non. Des arrières grands parents déportés, des grands parents SS, des ancêtres impliqués. Il y a ceux qui se disent « que ferai je à leur place« , et ceux qui revivent au fond d’eux même l’histoire de leurs origines.

Pendant deux heures hier soir, je n’ai pu cesser de penser que cette chose est réelle. Que ce qu’on nous raconte ici est vraiment arrivé. Que non, il n’y a pas que les Allemands qui ont été impliqués dans cette abomination. Je suis française. J’ai honte pour mes ancêtres d’avoir laissé faire une telle chose. J’ai honte pour certains de mes contemporains qui osent nier la vérité du passé. Et j’ai peur.

Je pense « et si« . Et si on se retrouvait à nouveau dans un régime totalitaire. Et si une part de la population était à nouveau opprimée, supprimée ? Que ferions nous ? Prendrions nous les armes ?

Je pense qu’il existe, aujourd’hui, dans le monde, des situations comparables. Des massacres entre peuples. Entre être humains.

Ce film fout une claque, c’est sûr. Comme un rappel. Un mémorial de plus dressé au souvenir des horreurs perpétrées, un drapeau rouge pour dire « plus jamais« . N’oublions pas que oui, l’Homme est capable d’abominations. N’oublions pas qu’Hitler et le régime nazi ne s’est pas fait en un jour. N’oublions pas que nous autres français avons participé indirectement à cette Histoire, protégés derrière l’ignorance et manipulés par la propagande.

Voilà. Je souhaite à qui se sent capable d’encaisser cette histoire d’aller voir ce film.

*

Sortie le 10 Mars. Je vous invite à vous rendre sur le site du film pour plus d’informations

Culture

le comte de bouderbala, du stand up pas assis

(c’est pas moi qui le dit, c’est lui)

Je suis mauvais public. Je le dis haut et fort et suis bien obligée de l’assumer, je suis même TRES mauvais public, et particulièrement pour l’humour. Le ciné, passe encore, bon, je suis capable d’apprécier une bonne superproduction américaine avec un scénario déjà vu 100 fois, mais ne rechigne pas non plus devant un drame socio téléramien bien franco français. Côté musique, bon, je reste assez ouverte, hin, même si certains chanteurs sans voix et sans paroles (pardon pour l’appellation « chanson à textes » je comprends pas) me tapent sur le système nerveux. Mais pour ce qui est de l’Art et du théâtre, comme dirait le Garçon, j’ai des avis très tranchés.

(et par conséquent je n’ai pas du tout accroché à Monumenta 2010, pardon)

Le théâtre, ou plutôt, les comiques. Revenons y. Pour situer le contexte, chez moi, on est plutôt France Inter que Rire & Chansons, si vous voyez ce que je veux dire. J’ai pas une grande culture du comique, moi. C’est pas qu’on rigole pas, mais chez la famille LaNe, on a un humour peut être un peu trop intello.

Si ma mère encensait Desproges, pour ma part, je me suis longtemps cantonnée à Jamel Debbouze, un peu de Franck Dubosc (il est lourd, oui, mais un ou deux sketches ça se supporte), et surtout, Gad Elmaleh (mon héros, car rarement un comique ne m’a fait autant pleurer de rire) et Florence Foresti (ahhh l’avion de Barbie). Je le dis aussi, je ne ris pas au SAV d’Omar & Fred (lynchez moi) et préférais de loin La Blonde, ou ce cher Guillaume Galienne, avec son humour très pince sans rire. Je suis donc limitée, côté humoristes.

Mais depuis que je vis à Paris, il a fallut changer un peu. C’est qu’ici, c’est un peu la ville des théâtres (quoique Marseille se vante d’avoir le plus grand rapport nombre d’habitants/théâtres), et en tant que bloggeuse, je suis parfois invitée à certains spectacles, ou influencée par les dires des autres bloggeurs (va voir ce pestacle il est trooop bien !). C’est ainsi que je me suis retrouvée devant Frédéric Recrosio, qui m’a (disons le) fait pleurer. De rire, et d’émotions. Oui, j’ai adoré. Ont suivi Audrey Lamy (soeur d’Alexandra), Christophe Alévêque le Super Rebelle, Laurent Lafitte et ses plumes dans le c*l, ou encore une série de trasheurs politiques au Caveau de la République. Je n’en ai pas parlé. Je n’ai pas du tout accroché, il faut dire. Moi et l’humour politisé, ça fait quatre. Quant à Audrey Lamy, elle eu beau gesticuler et s’affubler de tenues ridicules, j’ai tout juste esquissé un sourire. Laurent Lafitte… pourquoi pas.

je suis mauvais public, je vous dit

C’est là qu’on nous a proposé d’aller voir le Comte de Bouderbala.

bandeau_haut

Armée de toutes mes précautions (plus JAMAIS un show comme Christophe Alévêque !), j’ai fouillé et farfouillé son site internet, pour décider que oui, ça me tentait. Trois annulations plus tard (spectacle complet…), le Garçon et moi même pûmes enfin descendre au fond de la cave du Petit Gymnase. Salle voutée, pleine à craquer, et le show commence.

Que dire. Je crois que j’ai rarement autant ri (pardonne moi, Gad). Sami Ameziane, aka le Comte de Bouderbala, enchaine les joke avec un talent fou. Stand up, pas vraiment, son spectacle est rodé, on le sent. Mais de manière professionnelle. Il interpelle le public, et invite un spectateur à danser, manie l’autodérision avec talent et flirte entre sujets d’actualité et clichés mis à bas. Originaire d’Algérie, élevé à Saint Denis, et ex étudiant basketteur Américain, il joue de son histoire et de ses découvertes avec brio. De Plus Belle la Vie à NTM, en passant par Navarro et Obama (vous ne voyez pas le rapport ? lui si !), tout y passe. Au programme, une mise à l’épreuve des clichés sur les Arabes, les Juifs, les Homos, une diatribe contre les Chinois, une comparaison US/France, et un gros foutage de gu*ule du Rap et des supporters de foot. Entre autres.

(Kiki le Fada, si tu nous entends…)

Alors oui, le mec a beau venir de banlieue, on est loin du comique qui raconte ses misères de HLM. Plutôt l’impression d’avoir en face de nous un multiculturalisme qui s’adresse à tout le monde, un humour plein de finesse qui aborde pourtant des sujets autour desquels tout le monde peut se retrouver.

Alors voilà, je conseille et je sur-conseille. Esprits fermés, s’abstenir. C’est tout.

>> Le Comte de Bouderbala au Petit Gymnase – Prolongation jusqu’au 26 juin
jeudi, vendredi et samedi à 21h30

Studio Marie Bell
38, Bd Bonne Nouvelle
75010 Paris
M° Bonne Nouvelle

http://www.lecomtedebouderbala.com/

Merci à Spöka pour l’invitation !

Culture

blood diamond, décryptage d’un film… saignant

Ok mon titre est tout pourri. Je cherche encore. Peut être que d’ici la fin de ce post, j’aurais trouvé quelque chose…

Donc pour les français (ou les Suisses/Belges recevant les chaines françaises), vous savez peut être que Blood Diamond est passé sur TF1 dimanche soir. Blood Diamond, c’est un film avec Leo Di Caprio (on ne le présente plus), et Jennifer Connelly (qui jouait dans Requiem for a Dream), qui parle du trafic de diamants en Sierra Leone, et des guerres internes liées à ce trafic.

Jusqu’ici, petit lecteur, tu suis.

Trafic de diamants, donc, et guerre civile. Avec africains boueux, reporters sans frontières, implication des  sociétés européennes et enfants soldats drogués inside. Un film plein de bons sujets, à la base. Oui je dis à la base. Parce qu’en réalité, Blood Diamond, c’est juste un sujet pour faire un énième film d’aventure à grand public américain. Et pardonne moi si tu es fan et que tu penses que ce film véhicule des vrais problèmes et aborde un vrai sujet trop peu abordé.

Je suis pas contre les films qui abordent des sujets d’actualité. Loin de là. Lord of War est un film exceptionnel de neutralité, servi par de très bons acteurs (Nicolas Cage, mythique). Démineurs (sorti fin 2009) un très bel exemple de comment détourner la réalité en fiction, tout en flirtant avec le documentaire. Je n’ai pas vu le Dernier Roi d’Ecosse, mais on m’en a dit du bien.

Blood Diamond, c’était donc l’occasion rêvée pour faire un bon film, un film avec un message dedans, un truc qui heurte ta petite pensée d’Occidental et qui te fait prendre conscience que c’est la merde, ailleurs. Et bien non. A la place, on a un mélo drama pseudo romantique sur fond de gamins qui crèvent et d’Afrique en sang. Et je ne parle pas de l’histoire qu’on voit venir de loin (très loin) entre Leo et Jen. Franchement…

Je vais pas vous spoiler tout le film, hin, au cas où vous auriez (quand même) envie de le voir. Mais en gros, ya un mec (Leo) qui négocie des cailloux, qui sont issus de l’exploitation de petits n’enfants et de villageois Africains par le FRU (une armée rebelle du pays). Le FRU sème la terreur dans les villages (et villes) du coin, et revendent leurs diamants pour acheter des armes. Commerce triangulaire revu et corrigé sauce 20e siècle, les diamants sont achetés par des sociétés européennes, qui contrôlent le marché. Il revendent les diamants notamment aux States, qui vendent des armes au FRU, qui achètent donc le moyen de contrôler le peuple avec l’argent des diamants… et leur permet de récupérer de nouveaux diamants.

(attention: spoil)

Donc là dessus Solomon (un Sierra Leonais) est capturé par le FRU pour travailler à la mine, sa famille fuit, son fils est embarqué par les révolutionnaires qui en font un enfant soldat. On a donc droit aux images des gamins drogués et manipulés, aux populations qui fuient, et aux « esclaves » qui bosse dans des conditions exécrables. Wouhou.

Solomon découvre un énorme diamant, Leo l’apprend, essaye de récupérer le diamant en manipulant Solomon, rencontre Jen qui est journaliste et veut dénoncer le réseau de revente des diamants de guerre. S’ensuivent des épisodes plus ou moins dramatiques, rencontre avec la famille de Solomon sur fond de journalistes cachés derrière leur appareils, remise en question de Jen sur l’utilisation du malheur de ces gens, rapprochement (logique) entre Leo et Jen, naissance d’une relation d’amitié entre Léo et Solomon, poursuite du FRU pour délivrer le gamin, récupération du diamant, attaque des militaires (Américains ? cette fois) contre le FRU, des morts des morts des morts, sauvetage du gosse, blessure de Leo qui se sacrifie pour Solomon, et dernier appel à Jen avec hélico qui s’éloigne…

blood diamond 2

Fin.

Ah non, pardon, ya une morale: Solomon revend le diamant contre sa liberté et celle de sa famille, et se retrouve à témoigner contre les méchants diamantaires qui participent au traffic et entretiennent donc les guerres internes.

Chouette.

J’aurai appris des choses, avec ce film !

Sincèrement, où est l’intérêt de nous montrer un massacre en règle, assumé par le scénario (car quand l’armée attaque le village du FRU, on s’en fout du nombre de gosses tués par leurs mitraillettes ! le fils de Solomon est sauvé !) ? Pourquoi faut il forcément intégrer une histoire d’amour niaise à souhait dans un film supposé parler d’un sujet grave et dénoncer un système ? Le sentiment final ? On essaye de nous dire quoi, là ? De montrer que l’Afrique est en guerre à cause du traffic des diamants, ou d’utiliser des faits plutôt horribles (une guerre civile entretenue par les Occidentaux…) pour la cause du Box Office ?

Et surtout, POURQUOI avoir mis cette voix française de gay (pardon pour eux) à Léonardo Di Caprio ???

Enfin bon. Pour ceux qui aiment les aventures romancées, avec plein de sang dedans, gogogo ! On va dire que  le film vaut pour Jennifer Connelly, et pour les paysages…

Et si vous voulez un vrai film chouette sur l’implication des Occidentaux dans les guerres là bas, regardez Lord of War.

Culture

blood diamond, décryptage d’un film… saignant

Ok mon titre est tout pourri. Je cherche encore. Peut être que d’ici la fin de ce post, j’aurais trouvé quelque chose…

Donc pour les français (ou les Suisses/Belges recevant les chaines françaises), vous savez peut être que Blood Diamond est passé sur TF1 dimanche soir. Blood Diamond, c’est un film avec Leo Di Caprio (on ne le présente plus), et Jennifer Connelly (qui jouait dans Requiem for a Dream), qui parle du trafic de diamants en Sierra Leone, et des guerres internes liées à ce trafic.

Jusqu’ici, petit lecteur, tu suis.

Trafic de diamants, donc, et guerre civile. Avec africains boueux, reporters sans frontières, implication des  sociétés européennes et enfants soldats drogués inside. Un film plein de bons sujets, à la base. Oui je dis à la base. Parce qu’en réalité, Blood Diamond, c’est juste un sujet pour faire un énième film d’aventure à grand public américain. Et pardonne moi si tu es fan et que tu penses que ce film véhicule des vrais problèmes et aborde un vrai sujet trop peu abordé.

Je suis pas contre les films qui abordent des sujets d’actualité. Loin de là. Lord of War est un film exceptionnel de neutralité, servi par de très bons acteurs (Nicolas Cage, mythique). Démineurs (sorti fin 2009) un très bel exemple de comment détourner la réalité en fiction, tout en flirtant avec le documentaire. Je n’ai pas vu le Dernier Roi d’Ecosse, mais on m’en a dit du bien.

Blood Diamond, c’était donc l’occasion rêvée pour faire un bon film, un film avec un message dedans, un truc qui heurte ta petite pensée d’Occidental et qui te fait prendre conscience que c’est la merde, ailleurs. Et bien non. A la place, on a un mélo drama pseudo romantique sur fond de gamins qui crèvent et d’Afrique en sang. Et je ne parle pas de l’histoire qu’on voit venir de loin (très loin) entre Leo et Jen. Franchement…

Je vais pas vous spoiler tout le film, hin, au cas où vous auriez (quand même) envie de le voir. Mais en gros, ya un mec (Leo) qui négocie des cailloux, qui sont issus de l’exploitation de petits n’enfants et de villageois Africains par le FRU (une armée rebelle du pays). Le FRU sème la terreur dans les villages (et villes) du coin, et revendent leurs diamants pour acheter des armes. Commerce triangulaire revu et corrigé sauce 20e siècle, les diamants sont achetés par des sociétés européennes, qui contrôlent le marché. Il revendent les diamants notamment aux States, qui vendent des armes au FRU, qui achètent donc le moyen de contrôler le peuple avec l’argent des diamants… et leur permet de récupérer de nouveaux diamants.

(attention: spoil)

Donc là dessus Solomon (un Sierra Leonais) est capturé par le FRU pour travailler à la mine, sa famille fuit, son fils est embarqué par les révolutionnaires qui en font un enfant soldat. On a donc droit aux images des gamins drogués et manipulés, aux populations qui fuient, et aux « esclaves » qui bosse dans des conditions exécrables. Wouhou.

Solomon découvre un énorme diamant, Leo l’apprend, essaye de récupérer le diamant en manipulant Solomon, rencontre Jen qui est journaliste et veut dénoncer le réseau de revente des diamants de guerre. S’ensuivent des épisodes plus ou moins dramatiques, rencontre avec la famille de Solomon sur fond de journalistes cachés derrière leur appareils, remise en question de Jen sur l’utilisation du malheur de ces gens, rapprochement (logique) entre Leo et Jen, naissance d’une relation d’amitié entre Léo et Solomon, poursuite du FRU pour délivrer le gamin, récupération du diamant, attaque des militaires (Américains ? cette fois) contre le FRU, des morts des morts des morts, sauvetage du gosse, blessure de Leo qui se sacrifie pour Solomon, et dernier appel à Jen avec hélico qui s’éloigne…

blood diamond 2

Fin.

Ah non, pardon, ya une morale: Solomon revend le diamant contre sa liberté et celle de sa famille, et se retrouve à témoigner contre les méchants diamantaires qui participent au traffic et entretiennent donc les guerres internes.

Chouette.

J’aurai appris des choses, avec ce film !

Sincèrement, où est l’intérêt de nous montrer un massacre en règle, assumé par le scénario (car quand l’armée attaque le village du FRU, on s’en fout du nombre de gosses tués par leurs mitraillettes ! le fils de Solomon est sauvé !) ? Pourquoi faut il forcément intégrer une histoire d’amour niaise à souhait dans un film supposé parler d’un sujet grave et dénoncer un système ? Le sentiment final ? On essaye de nous dire quoi, là ? De montrer que l’Afrique est en guerre à cause du traffic des diamants, ou d’utiliser des faits plutôt horribles (une guerre civile entretenue par les Occidentaux…) pour la cause du Box Office ?

Et surtout, POURQUOI avoir mis cette voix française de gay (pardon pour eux) à Léonardo Di Caprio ???

Enfin bon. Pour ceux qui aiment les aventures romancées, avec plein de sang dedans, gogogo ! On va dire que  le film vaut pour Jennifer Connelly, et pour les paysages…

Et si vous voulez un vrai film chouette sur l’implication des Occidentaux dans les guerres là bas, regardez Lord of War.

Culture

ciné 2010

Petit post sans inspiration, avec peu de temps, etc etc.

Qu’est ce qu’il y a à voir au ciné en 2010 ? Parce que bon, je vous ai parlé des pires bouzes de 2009, mais quid de cette nouvelle année ?

En ce moment au ciné, il y en a pour tous les goûts: horreur, épouvante, film qui essaye de faire peur, fantastique, film pour enfants, film nul, film  nul, film nul (quoi je les ai pas vus. et alors ??), animaux, film bien mais qui divise les foules, etc etc. Et il y a Le Soliste, que j’ai vu hier soir et qui est un très beau film – quoique certaines longueurs et scènes pas évidentes. Et puis pour les amateurs de films « qui font peur » (ou du moins essayent), il y a Esther.

Vous avez dû voir ces affiches partout dans le métro (sur les abri bus pour les non parisiens): quelque chose ne va pas chez Esther. Ou découvrez l’autre côté d’Esther.

Esther, c’est une petite fille adoptée par des parents après la perte d’un bébé. Esther se retrouve donc accueillie dans cette famille, mais très vite, des évènements étranges semblent montrer qu’Esther n’est pas une petite fille comme les autres, et qu’elle ne semble pas vouloir que le bien de ses frères et soeurs – et sa mère – adoptifs.

J’ai été invitée à une avant première, c’est pourquoi je suis allée voir ce film. Ca n’est pas mon « genre » de film je dois dire, et pourtant… ça m’a surpris. Parce que là où j’attendais du fantastique, le dénouement de l’histoire est presque crédible. A part une scène de fin qui pourrait m’avoir fait sourire (mais chacun ses priorités face à la mort des gens, hein), le scénario est bien mené, et si on devine certaines choses, on ne s’attend pas à ça.

Bref, pour les grands adeptes de films à frissons, je ne sais pas si vous serez repus (à moins d’apprécier les portes de frigo qui claquent). Pour le reste, pourquoi pas. Les garçons, c’est l’occasion de retrouver votre copine serrée contre vous, les filles de trouver une excuse pour vous serrer près du chéri.

Je n’en dirai pas plus, car comme je l’ai dit les films de ce style ne sont pas dans mes habitudes et je ne suis donc pas experte à critiquer. J’espère que vous pourrez m’en dire plus !

Culture

la vérité sur les macarons

Je m’insurge. Oui, petit lecteur, petite lectrice, c’est à toi que je parle. Encore une fois, ce blog va me permettre de rétablir une vérité méconnue sur un fait de gastronomie et de société longuement implanté. Je tiens par la même occasion à rabaisser enfin ce statut autoproclamé de Paris comme lanceur de tendances.

Bon.

Revenons en à nos moutons.

Et en effet, c’est de moutons qu’il s’agit, car une des plus grandes indications de l’erreur du siècle est la vision des américains du sujet qui nous importe aujourd’hui, ledit sujet ayant pris une place majeure dans un film de Sofia Coppola sur cette chère Marie Antoinette, qui aimait les moutons.

CQFD

Donc. Il existe à Paris, notre belle capitale grise et puante (pardon, je rentre de là bas je suis un peu blasée), des gens (une quantité assez nombreuse, je dois dire) qui ont décidé (par une prise de pouvoir capitaliste, au sens « de la capitale« ) que les macarons devaient avoir une couleur pastel, deux faces rondes et lisses et des goûts divers et variés. Ces mêmes personnes ont proclamé que les macarons en question se devaient de coûter une fortune, et de se déguster avec un thé Mariages Frères. Enfin, cette classe de la population a décrété que les meilleurs macarons se trouvaient chez Ladurée (quoique certains irréductibles guerroient pour soutenir que non, les meilleurs macarons viennent de chez Hermé).

Malgré la confirmation de ces croyances Rive Gauche par les habitants de la Rive Droite, Sofia Coppola, et même Helmut Fritz, je suis désolée de t’annoncer, cher petit lecteur Parisien au coeur rue Bonaparte (à gauche, donc), que tout ceci n’est que mythe et mascarade. Car le VRAI macaron n’est pas (et de loin) cette petite chose fragile, lisse et fade qui s’accompagne de thé.

Non que je critique le thé Mariages Frères, hin, soyons clairs là dessus: j’adore !

Non. Le VRAI macaron, l’original, celui que j’ai découvert au (presque) berceau, celui qui a rythmé mes goûters d’enfance, celui qui est encore et toujours fabriqué dans mon Sud natal, l’original qui a inspiré les prétentions Parisiennes, est un macaron provincial.

Oui Madame.

Provençal, même.

Alors je tiens à le dire tout de suite: qu’Hermé et Ladurée se retiennent, et toutes vos prétentions bourgeoises, il ne s’agit pas de finesse de mousse de fruits, ni même de pastel, et encore moins de lisse. Le macaron de chez moi est brut, brut de la poudre d’amandes qui forma son coeur tendre. Le macaron de chez moi n’est pas fourré, non. Ni parfumé. Il se suffit à lui même. Quelques gouttes d’essence d’amande amère, des oeufs, du sucre, et c’est tout. Le vrai macaron sent ses origines, loin de la bourgeoisie de Saint Germain, loin de Versailles et du Petit Trianon, loin des baignoires d’Helmut…

Voici le visage de la vérité, le lieu de l’origine, la véritable identité du macaron…

Je vous laisse méditer sur l’usurpation subie par ces petites choses rondes, au profit d’une pâle dérive aseptisée.

En attendant, si vous voulez goûter, c’est par ici que ça se commande. Ou à Marseille, Torréfaction Noailles sur la Canebière ou au début du Prado (place Castellane). N’allez pas chez la Cure Gourmande, c’est pas bon.

EDIT: On me dit par ailleurs (Twitter) que les vrais macarons sont Nancéens. Ou Angevins. Bon. Il n’empêche que la place du macaron Parisien est bien trop présente par delà l’Atlantique (et je ne parle pas des Japonais). J’appelle donc à une réhabilitation du macaron par ses origines paysannes ! Vive les macarons provinciaux !
Culture

les 10 plus grosses bouzes ciné de 2009

Puisque tout le monde fait son Top 10 du Top des Tops films de l’année 2009 (qui, cela dit, est tout de même une bonne année), et que grâce à ma super carte UGC Illimitée je suis beaucoup allée  au ciné cette année, j’ai envie de la jouer à l’envers, et de vous faire un Top 10 des plus grosses bouzes, ie des films qui m’ont le plus déçus, ie des films qu’il ne faut SURTOUT PAS acheter en DVD comme cadeau de Noël (sauf si vous tenez à faire subir un supplice ultime à la personne à qui vous l’offrez)

GO !

c'est nous les méchants... bouuuu

1 – Lucky Luke, parce que non, vraiment, même si c’est joliement cadré et que les couleurs sont chouettes, j’ai du regarder ma montre (enfin, mon portable) au moins 12 fois durant le film. Franchement, on se fait ultra chier.

harry-potter

2 – Harry Potter 6, et le Prince de Sang Mêlé, ou l’adaptation de trop. J.K. Rowling, pitié, arrête ce massacre ! On a rien compris à l’intrigue tellement l’histoire est cutée rapport au bouquin. Et c’est quoi cette amourette neuneu entre Ron et Lavande ? Et Harry tout shooté à l’enterrement d’Aragog ? Je parlerai même pas du doublage. Le #Fail 2009.

*

3 – Home, le truc écolo 2.0 de Yann Arthus Bertrand & Besson. Parce que dans le genre somnifère culpabilisant, on a rarement fait mieux

neuilly-sa-mere

4 – Neuilly sa Mère, parce que le fils caché de Sarkozy y est interprété par ce cher Belge de Nos Jours Heureux, et que c’est peut être le seul acteur qui vaille la peine de voir le film (plein de bons sentiments et d’amour bourgeoisie/cités)

5 – Arthur et la Vengeance de Malthazard, qui a même déçu un grand fan

6 – Sept Vies, parce que qu’est ce que je me suis fait chier !

7 – Esther, parce que pour un film supposé faire peur, ça m’a bien fait marrer (surtout la fin)

8 – Julie&Julia, parce que bon, il faut le dire, et c’est peut être parce que je l’ai regardé en VF et dans l’avion from NYC, mais c’est neuneu à mourir, et Meryl Streep est trop mauvaise. Désolée pour les fans

9 – Numéro 9, parce que si la musique et les images sont superbes, le scénario est plat comme… plat quoi

10 – Slumdog Millionnaire, qui est loin d’être une bouse, mais qui ne mérite pas (selon moi) son Oscar. Non vraiment (voir ici pour mon explication)

Et puis il y a les films qui sont des bouses, mais qui ne le cachaient pas: Twillight, Twillight 2, Cinéman, Transformers 2, Sex & the City, Dragon Ball Evolution, La Route, Brüno, Paranormal Activity, Le Dernier Vol, Mission G, Alvin & les Chipmunks, Le Chihuahua de Beverly Hills, palace pour Chiens, RTT, Anges & Démons, Coco, Cyprien, Saucisse, Hannah Montana, le film, … (et la liste est encore longue)

Et  les bonnes surprises…(ie films dont je n’attendais rien, et le miracle se produisit…)

Avatar, Les Noces Rebelles, Démineurs, A L’Origine, Mary & Max, Very Bad Trip, Away we Go, Demain Dès l’Aube, Tellement Proches, District 9, Good Morning England, Nick&Nora’s Infinite Playlist, Villa Amalia, Humpday, Une Arnaque Presque Parfaite, …

Bon ok j’avoue tous les films cités dans mon Top 10 ne sont pas des bouses. Mais disons que… ce fût un bon crû ciné que cette année. Alors dur de trouver.

Et vous, votre pire bouse 2009 ?

Edit 1 : Je tiens à remercier Allociné, grâce à qui ce post a pu être rédigé et illustré.
Edit 2 – Jeu : trouvez le multiple de 6 caché dans ce post !