Syndromes

le syndrome de la parisienne

Voilà déjà cinq mois que j’ai quitté Paris, pour Bordeaux d’abord, puis depuis un mois et demi pour retrouver mon Sud natal. Cinq mois, c’est long et c’est court à la fois, et j’ai depuis eu le temps de remonter trois fois dans la capitale pour voir les coupaings et prendre une bouffée d’air pollué, revoir les immeubles Haussmanniens et la Tour Eiffel, et me promener dans les couloirs qui puent du métro.

Le truc étrange, c’est que cinq mois après et malgré tout ce temps passé en Province, je ne me sens absolument pas dépaysée quand je remonte à Paris. C’est même complètement autre chose, il y a un sentiment de familiarité (jusqu’ici c’est un peu normal pour une ville où j’ai vécu plus de trois ans), voire même de « je m’y sens chez moi ».

Voilà. C’est ce truc très bizarre qui m’est arrivé la dernière fois que je suis montée, arrivée à Gare de Lyon, et que j’ai pris la 14 et la 13 direction chez des amis qui vivent Porte de Saint-Ouen. Je suis arrivée avec mes valises, j’ai suivi machinalement les couloirs de la gare, emprunté le changement à Saint Lazare, avec l’impression tenace que je rentrais chez moi.

le chouette groupe de musiciens slaves à Concorde

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Syndromes

le syndrome de l’éléphant

Salut petit lecteur, petite lectrice et autres bêtes qui trompent énormément. Aujourd’hui j’ai envie de te parler d’une personne que tu dois connaitre. Peut être même que tu en connais plusieurs, car après tout ce n’est pas un phénomène isolé. Cette personne, c’est ton frère, ton voisin, un ami peut être, ton collègue, qui sait. Ce peut être un homme ou une femme, car ce syndrome ne choisit pas son sexe. En fait, ça peut être n’importe qui.

Au premier abord, cette personne est quelqu’un de normal. Je veux dire que quand tu discutes avec, on ne se rend compte de rien, on peut même bien s’entendre, ça n’empêche pas. Et puis petit à petit, tu commences à te rendre compte de certaines choses. Des petites phrases, des petites remarques, des détails infimes qui, mis bout à bout, dessinent quelque chose.

C’est cette personne qui te reprendra sur une faute de français. « C’est le père à Mireille qui a…  » « DE Mireille« . Une faute de grammaire. Une phrase mal tournée. Un nom, ou un terme. C’est aussi cette personne qui va relire tes mails, ton mémoire ou tes articles de blog, et te pointer toutes les fautes. Orthographe, grammaire, champ lexical, sans parler des tournures un peu maladroites.

Cette personne, c’est aussi celle avec qui tu joues au Trivial Pursuit / Times Up / autre jeu où il faut une certaine culture gé, et qui va sortir des remarques comme « mais c’est facile enfin ! tu sais le film où… où le livre où… l’écrivain qui… le peintre qui a peint… » parce qu’elle connait la réponse. Alors que non, ce n’est pas évident pour tout le monde. En parlant de Trivial Pursuit, c’est cette même personne avec qui tu ne joues pas plus que deux fois, parce qu’au bout de la troisième elle connait les réponses par coeur.

Je suis sûr que tu connais cette personne. Celle qui a toujours une anecdote à raconter « ah ça me rappelle un truc…« , une info à partager « tu savais que les cordes des archets sont faites en crin de cheval ?« , un truc à ajouter sur ce que tu racontes « ah oui mais non les reines fourmis ne sont inséminées qu’une fois et passent ensuite leur vie à faire des gosses« , connait le nom des arbres et un tas d’autres infos dont tout le monde (ou presque) se fout. Continue reading « le syndrome de l’éléphant »

Chroniques · Syndromes

le syndrome de la brosse à dents

Dans la vie, a dit une grande philosophe des 00’s, on ne peut pas être doué en tout. Il y a les gens doués en orthographe, et les gens doués en amour. Par exemple.

En ce qui me concerne, on peut dire que j’ai eu de la chance, la fée qui s’est penchée sur le ventre de ma mère a été plutôt sympa. Je suis une atroce maniaque de l’orthographe -et de la grammaire, conjugaison et autres syntaxes-, traquant sans relâche les fautes de français et les phrases pas correctes jusqu’au dessus de l’épaule de mes stagiaires (quoi, c’est mal ?). Côté coeur, le Cancer ascendant Taureau (enfin il parait) connait une période assez faste avec la présence quotidienne d’un Garçon tendre et amoureux dans son lit.

là je lui passe un coup de pommade car à la lecture du titre de ce post il me sort « tu vas encore parler de moi ?! » – genre yaurait que lui comme inspiration de ce blog, on aura tout vu !

En bref, je concilie la douitude (du verbe être doué) de la maitrise au moins partielle de la langue française et de la gestion quotidienne d’une vie de couple dans un  50m² parisien. Mais la vérité, c’est qu’on a beau être doué dans un truc, il ya toujours un revers de la médaille. En ce qui me concerne, j’ai quelques soucis avec certaines parties de mon corps, qui ont… comment dire… tendance à me lâcher dans des moments quelque peu critiques.

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Syndromes

le syndrome de bradley cooper

Ce titre est une dédicace à une copine qui se reconnaitra. Parce que Bradley Cooper, quoi.

Et puis je précise au passage que toute ressemblance avec des personnes et des faits existants bla bla bla n’a rien à voir avec la réalité. Parce que c’est mon blog et que j’ai le droit d’y parler de couples et de bogoss sans pour autant que ce soit directement lié à ma vraie vie à moi. Je vous prie d’agréer votre compréhension et de vous marrer sans arrières pensées, toussa toussa.

Parfois, lors d’une soirée plus ou moins arrosée, au détour d’une conversation bénigne, j’oublie (un peu) que mon cher et tendre, l’amour de ma vie et futur père de mes enfants (quoi j’en fais un peu trop ?) est dans la pièce, et je lâche le genre de phrases qui ne devrait normalement être lâchée qu’en présence d’un auditoire 100% féminin (ou gay, aller):

ce mec ? mais il est TROP CANON !

you see what I mean
(en vrai je dis pas « CANON » ça c’est une expression du Garçon, même s’il ne l’utilise pas – ou pas en ma présence – pour parler d’une fille ou même d’un mec mais bref)

Oui, tu sais, ce genre de discussion où tu parles d’un tel ou d’une telle, de truc ou bidule, généralement des acteurs / chanteurs / mecs connus; et où tu commentes avec tes copines la douce courbe de leurs fesses ou la tendre suggestion de pectoraux sous une chemise entrouverte lors d’une scène d’action. Je veux dire, un moment naturel entre filles, un échange plutôt  habituel entre nous, où chacune se met à fantasmer sur tel ou telle célébrité, en finissant par la phrase type « je le mettrais bien dans mon lit / croquerais bien / j’en ferais bien mon petit déj / je lui ferais plein de bébés / graou / prends moi tout nu dans l’ascenseur » (rayez la mention inutile).

il faut dire que ce genre de scène n’aide pas non plus

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Chroniques · Syndromes

mon père, ce hipster

(non, cet post n’a rien à voir avec la Fête des Pères. mais bonne fête quand même)

Hipster. Un terme qui vous dit sûrement quelque chose. Une tendance qui revient en force des années 40 pour s’implanter dans les villes les plus hype et les quartiers les plus underground, de Paris à Berlin, en revenant par New York , et bien sûr Londres. Et si vous n’arrivez pas à y coller une image plus précise, ne vous inquiétez pas, il parait que c’est normal. Car le hipster se veut n’appartenir à aucune tendance

Bref, je ne vais pas vous faire de la socio, parce qu’au fond, on s’en fout un peu. Et puis comme on est sur un blog de fille, soyons superficiels et parlons de l’apparence du hipster.

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Culture · Syndromes

le syndrome di caprio

Lundi soir, j’ai vécu une expérience légèrement traumatisante. Ca se passait dans un lieu relativement sombre, avec le son très fort, et pas mal de monde autour de moi. Lundi soir, j’ai vu un film avec Robert Edward Pattinson, et j’ai aimé.

Oué, ça en fout un coup. Il faut l’avouer.

Alors d’abord le commencement du début, c’est que non, carrément non, franchement non, Robert Pattison le bellâtre aux yeux niais et sans lumière, Robert Pattinson le vampire boutonneux qui fait mouiller leur premier string aux préadolescentes, ce n’est pas pour moi. Comme tous ces Justin Bieber et autres Matt Pokora, j’ai fait une aversionnite aïgue à Twilight, les histoires de vampires (et de Chaperon Rouge), Edward, et autres Remember Me (et oui bon je l’ai vu sans faire exprès dans Harry Potter, mais bon). J’ai donc fuis, la seule incartade d’émotion postpubère que je m’autorisais restant Chuck Bass. Point.

Et puis il y a eu De l’Eau pour les Eléphants. Une bande annonce qui présageait du bon. Christoph Waltz. Reese Witherspoon. De bonnes critiques. Et puis comme le dit si bien mon stagiaire, un film avec Christoph Waltz ne peut pas être foncièrement mauvais.

J’y suis donc allée. J’ai donc frémis, souris, pleuré, frissonné, eu peur, serré très fort mon accoudoir, je me suis laissée emporter, et j’y ai cru. Parce que ce Robert Pattinson, Christoph Waltz ou pas Christoph Waltz, il est pas si mauvais. Et il avait bizarrement l’air moins stupide sans son maquillage et ses dents.

par contre pour le maquillage blanc, ils ont rien pu faire

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Syndromes

le syndrome du bloggeur influent

Toi, bloggeur du dimanche qui poste pour le plaisir d’écrire, et qui regarde d’un oeil lointain (et provincial) toute cette agitation de la blogosphérie parisienne, ce titre ne t’évoque sûrement rien. Sauf si pour toi un bloggeur influent est bien un bloggeur influent, c’est à dire qu’il peut se vanter d’un trafic digne des plus gros sites pornos, de l’augmentation des ventes d’un vernis à 23€ le millilitre ou encore d’un putsch politico-socialo-révolutionnaire contre les tarifs prohibitifs d’Apple

(ah non, c’est encore jamais arrivé ? et bien c’est que l’influence d’un bloggeur reste très subjective… ou qu’il a trop d’AppleFan pour voir les choses telles qu’elles sont !)

Donc non, si tant est qu’il y ait une réelle influence du bloggeur, je ne vais pas parler de ces bloggeurs influents. Non, je vais te parler de ce bloggeur qui est invité à toutes les soirées, toutes les opés, qui reçoit un tas de produits et dont l’appartement/la chambre est emplie de goodies et de clés USB contenant des communiqués de presse, et la boite mail déborde d’invitations VIP. Celui là qu’on retrouve à toutes les avant premières alors qu’il ne parle pas de ciné sur son blog, ou qu’on invite à Los Angeles où il restera dans sa chambre, parce qu’il ne veut pas dépenser trop de sous (et puis LA, franchement, c’est un peu has been, suffit de regarder Baywatch* et c’est déjà vu), qui ne répond jamais à ses comm’ et qui a 1000 followers sur Twitter.

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