Day One. Par un après midi de Mistral sur l’Etang de Berre, nous embarquons à bord d’un vol Ryanair. Ryanair, c’est ambiance « help yourself »: enregistre toi même ton bagage sur Internet. Imprime ta carte d’embarquement. Fais un sourire à la dame. Porte tes bagages jusqu’au tapis de bagages. etc
Trois heures de vol plus tard, et un aperçu du Mont Blanc entre deux nuages (du moins je crois, car personne n’a pu me confirmer, même le Garçon qui dormait comme un bien heureux et qui m’a annoncé après coup qu’il ne savait pas le reconnaitre. c’est pas faute du être monté pourtant !), nous voici à Stockholm. Ou plutôt, Nykoping, aéroport low cost.
Dans le bus qui nous emmène jusqu’au centre, le Garçon se moque: regarde, des lacs ! des forêts ! Parce que non, j’ai pas menti, la Suède, c’est des lacs, des forêts, des maisons rouges, et des champs.
Nous voici à Stockholm. La ville est construite sur des îles. Le soleil qui commence à décliner projette des reflets dorés sur les immeubles modernes et les plans d’eau. Il y a des bateaux partout, Stockholm est comme un port non stop, avec des voiliers et petits moteurs amarrés à chaque quai. Les Suédois sont les descendants des Vikings, et ça se voit.
Le lendemain, le soleil a disparu derrière de gros nuages gris. Notre hôte nous a pourtant annoncé que le temps s’arrangeait. Ah bon. Tant pis, motivés pour découvrir la ville, nous enfilons jeans et pulls et partons en promenade. Au programme: la vieille ville, et puis selon le temps, on verra quoi faire.
Après quelques heures de promenade dans les ruelles pavées, la fine bruine qui tombait depuis le matin se transforme en vraie pluie. Et dire qu’on a rien pris pour se protéger, ambiance la Suède en été, même pas peur. Direction le Musée Vasa, sur l’île jardin de Djurgarden. Il est 15h, il y a 1h de queue, et la pluie continue de tomber. Nous voilà repartis en direction du Musée d’Art Moderne, indiqué par le Routard comme un des plus belles collections du XXe siècle de Scandinavie.
Une belle collection, certes, mais quelques tableaux de Picasso, Braque ou Dali ne suffisent pas à assouvir ma curiosité des peintres du début du siècle. Si quelques pièces de Louise Bourgeois, Kalder ou Duchamp sont intéressantes, et qu’une fresque de Warhol rattrapent le coup, je reste un peu sur ma faim. Peut être blasée suite au MoMa…
Une expo cependant a attiré notre curiosité: je découvre Ed Ruscha, artiste américain travaillant le mot comme un objet, la lettre, les visuels comme inspirés des visuels publicitaires. Un travail très intéressant, et l’avantage de découvrir une rétrospective de ses oeuvres…
C’est en sortant, après un chocolat chaud à « Gamla Stan », la vieille ville, que nous prenons sur la tête une pluie diluvienne. En sandales et baskets, trempés jusqu’aux genoux, nous bénissons l’idée (mon idée) d’acheter ces affreux ponchos de touristes en slalomant entre les torrents qui s’écoulent dans les rues pavées.
(non, pas de photo des ponchos ici…)
Dimanche, après avoir séché, nous revoilà partis à l’assaut du Vasa Museet. Il est 11h, une heure matinale, comme prévu dans notre programme. Ce musée retrace l’histoire d’un navire, le Vasa, construit au 17e siècle à la demande du Roi de Suède. Le navire devait être un des plus gros et plus prestigieux jamais construits, mais ne navigua que… 20 minutes dans le port de Stockholm, après quoi il sombra. 300 ans plus tard, un riche industriel décida de ramener à la surface le Vasa, et après 30 ans de restauration, le navire fût installé dans ce musée.
Nous avons découvert plus tard le quartier « shopping » de Stockholm dans Norrmalm, qui ne m’a pas vraiment convaincue. De grands immeubles des années 60 et 70 grisâtres, des H&M à chaque coin de rue (H&M est Suédois, on en doutait presque), et même un H&M Home !!
d’un kitsch absolu, isn’t it ?
A noter quand mêmes les boutiques « Design Torget » pleines d’objets ludiques, pratiques et originaux, comme des magnets à l’effigie du Roi de Suède, ou des pots qui alimentent « tout seuls » les plantes en eau.
En résumé, à part quelques petits coins de calme, comme cette galerie marchande/café/night club dans Södermalm, je n’ai pas eu de coup de coeur pour Stockholm. Un peu trop froide, un peu trop pluvieuse, un peu trop touristique à mon goût. Je n’ai pas réussi à y sentir la « vraie » vie des habitants, juste une façade un peu austère.
Ohhh le voilier c’était mon auberge de jeunesse 🙂
Ah, et je pense que vous n’avez pas été à stockholm à la bonne saison, c’était beaucoup plus sympa en Avril, très peu de touriste et beaucoup de contact avec les locaux
@Garko oui pour le bateau, j’avais un doute et tu me confirmes que c’est ça 🙂
sinon pour l’époque, bien possible, mais le souci c’était plus l’ambiance et le cadre que les gens (suédois toujours très gentils durant notre voyage). sûrement aussi que loger en auberge de jeunesse facilite les rencontres…
(sinon t’as eu meilleur météo ?)
quand je suis venu je n’ai pas eu de pluie, ou de la petite pluie fine, mais il faisait plutot froid par contre
Je confirme que la période n’aide pas, mieux vaut booker avant le début de l’été en général, avec comme meilleur moment le Midsommar ! (et je conseille le blog Pourquoi quitter Paris ? (pourquoiquitterparis.com), d’un français expat’, qui rattrapera peut-être le non coup de cœur pour Stockholm héhé)