Souvenez vous, en 2010 , je vous racontais les conséquences néfastes de bosser dans la comm. Trois ans plus tard, je suis passée du mondes des régies/agences, à chez l’annonceur. Et au cas où ça n’aurait pas été clair: je bosse dans la mode, en tant que spécialiste médias sociaux dans le département marketing d’une marque de prêt à porter Canadienne.
Vu comme ça, c’est un peu le rêve. Mixer deux trucs que j’adore (les fringues et les réseaux sociaux), passer mes journées à trainer sur des blogs de modasses pour « suivre les tendances » (ok je fais pas vraiment que ça mais bon, on y croit), parler chiffons et accessoires avec mes collègues, voir en avance les collections des prochaines saisons, et avoir 50% de réduction employée chez toutes les enseignes du groupe… Oué, voilà, vu comme ça, c’est fun.
source http://uthinkido.com/
Bosser dans la mode, c’est aussi découvrir un tas de choses. Que d’abord, je travaille pas pour une marque de fringues, mais pour un détaillant de prêt à porter. Chez un détaillant, on ne se contente pas de vendre des fringues, mais on possède bien sa marque et son « style ». Le principe étant qu’au lieu d’une armée de stylistes, on a une armée d’acheteuses, qui « sentent » les tendances, cherchent des modèles qui pourraient coller au style de la marque, les font personnaliser et les achètent en « gros » chez un fabricant de fringues. Et c’est en réalité ce qui se passe chez un tas de marques qu’on connait.
C’est aussi découvrir un nouveau langage. J’ai donc troqué mon jargon de webeuse en agence, avec lequel je communiquais avec mes collègues à base d’expressions incompréhensibles pour les non initiés telles que propales, charette et autres recos; pour des termes plus… techniques. En une semaine j’ai appris le rôle d’une acheteuse (voir ci dessus), ce qu’elle le merchandising visuel, la différence entre un capri, un pantalon 7/8e (c’est la même chose en fait), j’ai eu des discussions sur les différences Québec/France (ici on parle de camisole et pas de débardeurs), et j’ai découvert la tendance péplum (semble-t-il un immanquable de cet hiver) (ah bon).
nada que ver
Et puis bosser dans la mode, c’est aussi cohabiter avec toutes les conséquences de ce milieu. Bosser dans une équipe et un environnement 80% (voir 90…) féminin. Entendre les voisines de l’open space gazouiller pendant 30 minutes sur le bébé d’une de leurs collègues. Discuter potins et chums (mecs) à la pause lunch. Voir les chiottes des femmes plus crades que celles des mecs (mes ex-collègues, souvenez vous…).Comprendre (et rédiger…) des phrases telles que « Total look ou coloré, nous on choisit de le porter en petites touches pour donner un twist à ce look preppy« . Et se sentir super mal fagotée parce que la moitié (n’exagérons pas) des filles sont lookées version dernière tendance, jusqu’au détail-qui-tue du bracelet néon assorti au collier qui va bien.
Voilà comment vendredi dernier, frustrée de (au moins) 10 jours sans shopping et de la pauvreté de mon dressing (je suis partie avec seulement 3 valises et 10 paires de chaussures dont la moitié reste chez moi faute d’une météo favorable, ne m’oublions pas), j’ai craqué (et failli perdre) ma carte bleue*. Un passage chez Smart Set (une robe, un sac, deux camis), Zara (un top, deux pantalons), Vero Moda (un pull) et 200$ de moins plus tard, je me suis lâchée sur deux nouveaux vernis Essies (parce que bon j’avais pas ce joli rouge/orangé et que mon dernier vernis chocolat a rendu l’âme) (et puis yavait une promo) (1$ de moins, mais c’est toujours moins cher qu’en France) (hinihn).
look d’hier – feat Lolita
On est le 18 Mars, et je n’ai qu’une chose à dire: vivement la paye…
*Pour la petite anecdote, ce fameux après midi shopping, j’ai eu la peur – et le coup de bol de ma vie – en oubliant ma CB au distributeur (ici on récupère sa carte APRES avoir récupéré les billets…). Trois heures plus tard, au moment de payer, je réalise que je suis dans la (grosse) merde. C’est ma CB française, je n’ai encore aucun autre moyen de paiement ici et surtout, si je dois faire opposition, vive la galère pour récupérer une nouvelle CB. C’est là que le miracle de Montréal arrive: un SDF qui faisait la manche devant le distributeur a entendu la machine sonner, a récupéré ma Visa et l’a déposée au poste de sécurité de l’immeuble. J’ai failli jouer au loto, et puis j’ai finalement décidé de lâcher ma joie dans de nouvelles fringues. CQFD
Et l’ambiance est cool ? Une de mes amies a bossé dans l’univers de la fringue mais elle a abandonné car c’était rien que des pas gentilles filles.
Oui ça va. J’ai l’impression que ça bitche pas trop
C’est marrant mais cet article me parle.
Je reviens j’ai une paire de chaussures à acheter.
😉
Perso, je quitte mon job actuel (en plus d’être inintéressant il n’y a que des femmes) pour une équipe 100% masculine et je jubile ! Dis donc, j’ai envie de dire que t’as le c** bordé de nouilles 🙂
J’ai donné pour l’entreprise très masculine, je t’avoue que j’apprécie le côté féminin de celle ci…
Ben il faut dire que ça piapiatait un peu trop dans mon dos mais si là où tu es la mentalité est bonne c’est vraiment l’essentiel !
Ah c’est marrant ici aux US, tu ne fais que passer ta carte rapidement dans la machine! Aucun risque donc de l’oublier… Ce qui ne m’a enmpêché les premiers mois d’attendre que la machine me rende la carte que j’avais déjà rangée!!!
Heureusement ton histoire finit bien! Les gens sont vraiment honnêtes de ce côté de l’Atlantique!
Le truc c’est que je m’était fais la réflexion en venant ici en Octobre, et là paf ça m’arrive… les gens sont honnêtes et je suis bien tombée !
J’ai bossé dans l’éditon à Paris, et maintenant aux Etats-unis, c’est un univers très féminin, et ca ne m’a jamais derangé, au contraire, c’est l’occasion de me faire plein de copines ! On ne papote pas a longueur de temps, on bosse, mais c’est sympa de causer vernis, mecs et fringues à l’occasion (ou de sujets plus serieux, tout de meme).
J’ai parfois des remarques mysogynes (et souvent de femmes, ce qui est d’autant plus surprenant) me demandant comment je fais pour ne bosser qu’avec des nanas (ou presque, il y a tout de meme quelques mecs dans mon equipe). Je ne vois pas vraiment le probleme a vrai dire, etant au cas ou on l’aurait oublie, moi-meme une nana. On peut tomber sur des collegues pas sympas ou relous qu’ils soient mecs ou filles, non ?
Bon bref, tout ca pour te dire : bonne adaptation dans ton nouveau boulot, bonnes découvertes et oui, vivement la prochaine paye 😉
L’histoire de fin est quand même dingue, ca n’arriverait jamais en Turquie ca.
Je pense que si juste tu tournes la tête 0,009 secondes… ta carte s’est déjà envolée :)))
Même à Paris, porte maillot, on me l’avait piqué comme ca :/
vive le canada jdis moi’ ^^
A Paris j’aurais même pas cherché, j’aurais fait opposition même en l’ayant retrouvée !
haha j’adore! Je fais plus ou moins le même boulot que toi, mais dans une branche vachement moins glamour: les applications mobiles! Mais l’illustration m’a bien fait rire! Ma grand-mère me demande à chaque coup de fil à quoi correspond mon boulot… Elle ne le saura probablement jamais… Essayer d’expliquer à une grand maman qui n’a jamais vu d’internet ni de smartphone le boulot de community manager/marketing dans les applications pour iPhone. Par contre j’ai un carlin à la maison… tel chien tel maître à ce qu’il parait! Je tenterai de prendre ma bête au boulot pour voir si ça marche! 😉
Expliquer à sa famille ce qu’on fait ? Je crois qu’on galère tous autant ! Et toi encore plus avec les aplis 🙂
As tu remercié le SDF ?
Et si tu ne sais qui il est, cherche le…..
Bises
Je lui ai laissé un billet de 10$ pour le remercier, et je me suis même dit plus tard que j’aurais dû lui laisser plus…
heu… ouais, la conclusion de cet article est quand même sacrément maladroite, pour le coup.
Je comprends pas trop ton commentaire, ni ce qui te gène exactement. Le fait que je raconte cette histoire avec ce SDF en fin d’un post sur mes excès de shopping (dans lequel je ne prends pas vraiment les choses au sérieux) ? Ou que j’ai dépensé des sous dans des fringues après avoir failli perdre ma CB ?
Dans tous les cas le but n’était pas de faire l’apologie de la surconsommation (même si je suis parfois en plein dedans), ni de donner une « conclusion » morale à ce post… j’ai juste raconté cette histoire de CB car j’ai trouvé ça assez fou et vraiment touchant. Ce monsieur m’a rendu un gros service, je l’ai remercié chaleureusement et en lui donnant un peu d’argent, ça me semblait normal, pour le reste je veux bien que tu m’expliques ce qui t’a choqué…
Tes deux dernières phrases :
« (…) un SDF qui faisait la manche devant le distributeur a entendu la machine sonner, a récupéré ma Visa et l’a déposée au poste de sécurité de l’immeuble. J’ai failli jouer au loto, et puis j’ai finalement décidé de lâcher ma joie dans de nouvelles fringues. CQFD ».
Tu ne précise pas si tu as remercié ou non la personne qui t’a rendu service.
Tu dis juste que tu veux jouer au loto, puis que tu as dépensé de l’argent (après avoir dit que tu en avais déjà dépensé trop plus haut).
Ce qui, mis juste à côté du fait que c’est un SDF qui t’a rendu service, est assez dérangeant.
C’est vrai que j’ai pas vraiment raconté ça dans l’ordre, car non j’ai rien dépensé avant de retrouver ma CB justement (et la vérité c’est que j’avais déjà prévu du shopping avant de perdre/retrouver ma CB donc le truc de » j’étais contente donc j’ai dépensé plein de sous » c’était plus un truc exagéré dans l’esprit du post qu’autre chose)…
Pour le reste j’ai pas cherché à mettre en avant ce que j’avais fait pour le remercier pcq c’était pas le sujet, et que ça me semblait bizarre de dire « j’ai donné de l’argent ce monsieur pour le remercier », c’était tellement évident pour moi que je l’avais remercié que j’ai pas trouvé utile de le préciser… ensuite on peut disserter sur le fait que 10$ c’est suffisant ou non, et ça c’est personnel je pense (il a eu l’air touché par mon geste). Je comprends mieux ta remarque en tous cas, et désolée si c’était mal exprimé !
Incroyable cette histoire de CB ! 🙂