Au quotidien

in my place

Du mal à revenir sur terre ce matin. Je pourrais vous parler de la course au TGV jeudi soir, des parties de Shabada dans un wagon une voiture presque vide, de l’arrivée dans ma Provence natale. Je pourrais vous dire le Mistral du vendredi, la grasse matinée et le petit déjeuner au soleil. L’après midi à manger une glace sous les platanes du Cours Mirabeau. La soirée en pull parce que c’est Septembre et qu’il fait un peu froid. Le feu qui nous réchauffe. Les tonnes de ketchup et la moutarde à l’ancienne qu’on met sur les grillades. Le camembert qui pue, et le pain sec trempé dedans. Je pourrais vous dire les Calanques, qu’on n’a pas vues à cause du Mistral, les hectares gris qui ont brulé cet été, les ailes de kite au dessus de la mer émeraude sur les plages du Prado. Il y a aussi les kilomètres en bus, les fous rires à chanter, de toute façon on s’en fout le 21 on l’a pris tellement de fois à dire des conneries tout fort dedans, et les cagoles marseillaises qui « s’en battent les couilles hing, je reste là moi sinon je vois dégun, je veux voir la ganache des gens« . Il y aussi les soirées pizza-bière-foot-jeu du chapeau, des histoires de Macarena et de Choupinou, ou tu finis par te prendre sept claques sur le cul.  Et encore des petits dej au soleil.

Les parties de « volley » dans la piscine. Les concours d’apnée. Une session jacuzzi. Un TGV en première classe à 25€. Et ce genre de choses qui font qu’un lundi matin parisien vous donne simplement envie de repartir…

Juste un sourire pour ce soir, parce que j’y serai.

Archives

il y a des gens qui se sentent seuls dans la vie

Via MonJob et Mon Blog, je reçois de superbes mails rédigés dans une prose… particulière. Alors bon, pour tous les gens qui bossent vous connaissez sûrement ces oeuvres, pour les autres…

Morceaux choisis…

Si tu es blonde à forte poiterine, tu m’intéresses…

Bonjour!!! ca va??? j’ai 29 ans.
j’ai deja eu une mauvaise experience de parler avec les hommes dans l’internet. nous avons eu une correspondance exceptionnelle tres longtemps et je l’ai cru. j’ai l’habitude de croire les hommes mais cet homme a casse mon coeur. j’etais choquee et je ne savais pas ce que je devais faire. j’ai cesse a croire les hommes. j’ai commence a travailler ferme pour oublier tout. j’ai reussi a faire la cariere mais j’ai compris que la vie ce n’est pas le travail. je veux etre aimee et je veux offrir l’amour.
je ne sais pas pourquoi je te dis ca j’ai regarde ton prifil et j’ai decide de t’ecrire.
je deteste le mensonge et les jeux avec les gens. si tes intentions sont serieuses ecris moi slt.
S’il vous plait repondre uniquement a mes e-mails personnalises:  sveta@likyahoo.com

Bouhh ça fait froid dans le dos.

Il ne faut pas attendre quand le virus nouveau H1N1 de la grippe entrera dans votre porte.

Un grand classique (en version Anglaise, Française, Afrique ou celle ci, Etats Unis…)

Bonjour,

Mes sincères salutations et mes excuses à votre égard.
Avant toute chose, je voudrais m’excuser de mon intrusion dans votre vie privée.
Bref, je me nomme Mr Jean-baptiste, Cadre au Département de la Comptabilité. Un compte a été ouvert au sein de notre banque en 1985 et depuis 1990, aucune opération ne s’est effectuée. Ce compte présente à ce jour dans nos livres, un compte créditeur de USD 10.850 dollars américains.
(…) je suis à la recherche d’un partenaire discret et honnête.
Le possesseur de ce compte fut feu Pierre deschamp, un expatrié, directeur de Technique pétrolière, ingénieur en chimie, décédé suite à un accident de la circulation. (…)
Je voudrais transférer cet argent dans un compte sûr à l’étranger, mais je ne connais personne à l’extérieur, et comme j’ai vue votre mail après plusieurs recherche j’aimerais que vous m’aidiez a transférer cet argent pour investir dans votre domaine ou racheter des immeubles même si vous n’ête pas dans l’immobilier et C’est ainsi que l’idée m’est venue de vous contacter et de vous faire la proposition de virer cette somme sur votre compte bancaire, pour le partage, vous avez 50% et les 50 autres seront à moi.
J’ai conscience que ce message vous surprendra car nous ne nous connaissions pas auparavant, mais soyez sûr que c’est une véritable opportunité que je vous offre.

Je vous demande de me répondre le plus vite possible.
J’aimerais que vous me répondiez a mon adresse email personnelle.

Nom : Dubois
Prénom : Jean-baptiste
Profession : Expert Comptable, d’une banque.
Adresse Email personnel: jean1244@hoymujer.com Cordialement.
Mr Jean baptiste Dubois.

Super !! T’as le droit d’être moche et con, du moment que t’en a une grosse…

You can be ugly and stupid as long as your shaft is big.
Every extra inch of meat in your pants equals every extra positive feature of your character. Oh wait, who cares about your personality if you have a large device between your legs.

Parfois, c’est assez… mystique…

Re:Le poivre-augmentation chaud de la capacité sur 30 %
the deep sea, where it grew to such a degree that it lay round the whole ear

Et ma préférée:

Look like real macho with that trendy watch!

Ceci était un post inutile. Je vous aime quand même.

Culture

pleure pas, petite sirène…

Vous reconnaissez ?

Je refais…

Pleure pas petite sirène
La ville dort encore
Ton histoire commence à peine
Pleure pas petite sirène
Le jour attend dehors
Dans les brumes des fontaines

Alors ? Get it ?

Un indice: il s’agit d’un grand de la chanson française. Genre le gars qui gagne le plus parmi nos chers chanteurs français. Et non, il ne s’est pas fait naturaliser Suisse ou Patagonien, mais il gratouille la guitare comme JJG…

Ok, je sors le morceau. C’est Francis ! Francis Cabrel !

Et je voudrais vous parler de lui, en ce vendredi très calme. Car voilà, j’ai cette chanson dans la tête depuis trois, quatre jours. A peu près. Peut être plus. Tout ça à cause d’un copain (bloggeur, geek, grand, et qui fait de jolies photos… mais je ne cite pas de nom!) qui a mis ce stupide « jeu » sur FB. Vous savez, cette image avec plein de petits bonshommes, personnages, autres, représentant des traits de caractères. Et vous êtes supposés tagguer vos friends en fonction de leur ressemblance avec les personnages…

Et bien ce cher « copain » m’a tagguée en… Petite Sirène. Oui, Ariel, la rousse sans jambes et sans pieds. Alors déjà JE DEMENS !

1) Je ne suis pas rousse. Quoiqu’on dise de ma couleur, c’est auburn (et les filles verront de quoi je parle). Et puis d’abord, je suis blonde à l’origine. Et enfin, si j’étais effectivement rousse, une certaine amie m’aurait déjà reniée depuis loooonngggtemps.

2) Je chante super faux. Pour preuve, à Singstar, la seule pire casserole que moi, c’est celui qui m’a tagguée sur ce fameux patchworck de personnages.

3) Elle a un gamin dans La Petite Sirène 2. C’est mort.

4) Le prince Eric ?? Mais pfff quoi…

(image super kitsch de la mort trouvée sur un blog)

Enfin. revenons en à nos moutons. Cabrel, donc, ou Francis, de son petit nom. Et cette chanson qui me trotte dans la tête. Ce matin, je suis enfin bien décidée à l’écouter, histoire de contrer le sort qui s’acharne. Je vais donc sur ce cher Deezer, et je tapote « Francis Cabrel« . Entrée.

Et là… c’est le drame. Rendez vous compte, que le chanteur qui fait le plus de thunes à l’heure du jour d’aujourd’hui en FRANCE n’est représenté sur Deezer que par… ça (l’image parle d’elle même)

francis_cabrel

Une dizaine de morceaux, même pas tous de Francis. Argh.Et SURTOUT, pas de Petite Sirène.

En bonne geekette heureusement, j’ai Spotify. Et là, ouf, rassurée.

franciscabrel

Juste pour le plaisir, et pour clôturer ce post…

(Franciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiisssssssssssssssssss)

(pardon)
Au quotidien

Dortmund, Erasmus, und viel Bieren

Il y a un peu plus d’un an (le 21 Août 2009 très exactement), je m’envolais avec ma valise (oui une seule, mais ne croyez pas que c’était tout. je me suis envoyé un carton avec un tas de choses utiles dedans, en plus) pour la Ruhr, le Nord Ouest de l’Allemagne, afin de passer ces quelques mois si célèbres depuis que Romain Duris est oarti pour Barcelone: j’ai nommé, le programme Erasmus.

Alors bon, chance pour moi, pas besoin de remplir 177* formulaires de diverses couleurs pour valider mon départ, ma chère Ecole de Commerce s’occupant de (presque) tout. Il a juste fallu que, en dernière minute, je percute que j’avais droit à une (maigre) bourse et remplisse trois feuilles A4 avec mes objectifs et mes impressions de retour.

Le 21 Août je m’envolais donc pour le Nordrhein-Westfallen (pardonnez la VO, la VF est pire encore), prête à vivre ce qui semblait dans la bouche de tout le monde la meilleure expérience qu’il soit donnée de vivre.

Hm.

C’était sans compter les choses qui ne se passent pas vraiment comme dans l’Auberge Espagnole. La coloc, par exemple. J’en ai parlé il y a quelques temps, et j’avais déjà vécu en coloc avec des gens divers et variés, mais cette fois ci, ce fut le drame. Car mon coloc, Lutz de son petit nom, était un genre de mélange entre un geek et un hippie. A 30 ans, pas capable de mettre son bol de céréales (avalé entre 4 et 6heures du matin devant une partie de Counter, en fumant un p*tard) dans le lave vaisselle. J’éviterai les détails sur l’état de sa « chambre » (mes chères Cacahuètes savent de quoi je parle), et l’impossibilité de fermer la porte (due aux immondices et choses variées étalées sur le sol) qui me permettait d’écouter ses ébats avec sa copine.

Avec lui, un autre Allemand à qui j’ai dû adresser la parole 8* fois en quatre mois, et une Anglaise, typiquement Anglaise.

Heureusement, en Erasmus, il n’y a pas que la coloc. Non. Il y a aussi des cours (parfois), des soirées (souvent), et des gens du monde entier. Le truc improbable, Corée du Sud, Mexique, Canada, Australie, Finlande, Suisse, Russie, Maroc, Colombie, Pérou, et… Espagne. Oui, Espagne. Car (je le dis, pardon), mais juste avant les Français, le vrai fléau d’Erasmus, ce sont les Espagnols. Parce que si les Français restent entre eux et ont décidé de ne surtout pas parler Anglais (ou du moins quand ils le parlent, de ne pas se faire comprendre en prenant le pire accent français possible), les Espagnols, plus simplement, ne parlent pas Anglais. Facile, pour communiquer.

Et pourtant, petit à petit, de manière totalement insidieuse, l’horaire espagnole devient l’horaire Erasmus. Les soirées commencent de plus en plus tard, jusqu’à parfois attendre deux heures du matin pour l’apéro before, et décoller en boite vers quatre ou cinq heures. Sisi.

A Barcelone, Alicante ou Valencia, ça le fait carrément. Mais à Dortmund City, même si les Allemands ont de pures boites 10 salles électro musique où on peut fumer, à six heures du matin, il reste plus grand chose à faire à part chopper un vieux kebab (heureusement qu’ils sont bons). Et surtout, à Dortmund, en Novembre, le soleil se couche à 17 heures. Maximum. Ce qui fait que, couchés à six ou sept heures, après une journée de sommeil et une « grasse aprem », on se lève au coucher du soleil, pour renfiler son jean et ses talons, racheter son litre de vin/bière/vodka/autre, et on y retourne.

Valà.

Après ça, bizarrement, j’avais presque envie de terminer ces quatre mois. De rentrer en France. De commencer mon stage. D’avoir enfin des horaires de vie normales. Et SURTOUT de revoir le Soleil…

Ce que j’ai gardé d’Erasmus ? Une amitié avec une Russe (sisi !). La capacité de boire de la bière comme de l’eau. Et le bonheur de réentendre parler allemand pendant deux heures dans Inglorious Basterds. J’aurais fait goûter la raclette à des Mexicains, vu du Jumpstyle dans une boite de 5 000 personnes, mangé les meilleurs Kebabs que j’ai pu tester, voir quelques couchers de soleil sur le Rhin, m’être faite arrêter par la Polizei pour des raisons que je tairais ici, dévalisés des H&Ms, et repoussé mes limites côté fatigue et tolérance de propreté. Appris qu’on peut survivre à l’hiver.  dusseldorf

Vielen Dank, Dortmund…

*NB: pas de 6 dans ces nombres, sortis au hasard
Au quotidien

le jour où je suis allée golfer

Parfois, dans ma vie de fille de 23 ans, il se passe des choses étranges. Des choses très étranges même. Des choses que je n’aurais jamais imaginées pouvoir m’arriver. Et hier, il s’est passé ce genre de chose totalement improbable et irréalisable dans mon esprit, une chose tellement incroyable que si une Moi du futur était venue me dire que ça allait arriver un jour (avec photos à l’appui), je ne l’aurais pas crue.

Dimanche, pour la première fois de ma (longue) existence, je suis allée golfer.

Je n’expliquerai pas le pourquoi du comment. Il est de ces raisons qu’on préfère taire, du moins aux yeux du grand public et dûes au respect de mon anonymat. Et puis surtout, je n’assume pas du tout d’avoir cédé à ces raisons. Enfin, toujours est il qu’après avoir partiellement évité le golf du samedi après midi, je me suis retrouvée projetée de force sur le périphérique parisien, filant à 140km/h vers l’hippodrome d’Auteuil.

Auteuil. Cette ville citée dans le très célèbre « Auteuil Neuilly Passy » des Inconnus. Auteuil, donc, a son hippodrome. Comme Longchamp ou Vincennes, ou le Prado (à Marseille, bande de Parisiens). Et comme beaucoup d’hippodromes, au milieu, il y a de l’espace. De l’espace inutilisé qui, mis à profit par de savantes plantations de gazon, peut devenir un golf…

A Marseille, pour l’hippodrome, ils ont mis un huit trous. A Deauville, un terrain de polo. A Auteuil, c’est juste un practice. Et là, je rétablis enfin la vérité vraie. C’est à dire que « golfer » est un mot un peu trop élaboré pour décrire mon activité sur ladite pelouse. Car un practice, c’est tout bêtement des minis stands où le pékin du coin qui veut apprendre à taper la baballe ou améliorer son swing vient s’entrainer. On te file donc un seau de balles, un club, et démerde toi.

Heureusement j’avais un « prof ». Qui m’a expliqué gentiment comment poser les mains sur le grip, et flexer mes genoux (pas comme au ski), en gardant les pieds parallèles et dans l’axe, et le bras tendu, et tout ça en essayant de toucher la balle sur la tétine.

(oui j’utilise plein de mots savants de golfeuse, je suis presque une pro maintenant wouhou)

Pour le coup, le golf c’est un peu comme le ping pong. En fait, tu passes plus de temps à te baisser pour ramasser une balle et la remettre sur la tétine (sorte de truc en caoutchouc sur lequel on pose la balle quand on est débutante comme moi) qu’à taper dedans. A noter que, forcément, j’étais en jupe. Je m’étais un peu crue sur un cours de tennis niveau tenue (une baballe, de la pelouse, des gens riches, c’est presque pareil quoi). Enfin, après quelques tentatives  et étirements, j’ai réussi à toucher la balle et l’envoyer dans une trajectoire pas trop pourrie (merci à mes supporters très conciliants) à 60 mètres.

Oui, je suis fière de moi.

Après toutes ces émotions (c’était fatiguant), et ayant épuisé nos seaux de balles, nous en avions terminé avec ce fabuleux sport.

Et oui, sport. C’est là que je me permets d’avouer que (seuls les cons ne changent pas d’avis), le golf est un sport. Car croyez le ou non, j’ai des courbatures. Au dos,  aux mains, à l’avant bras, et à la cuisse (ce dernier phénomène n’ayant d’ailleurs toujours pas été expliqué par la médecine du sport, il est probable qu’il soit dû à une perturbation naturelle de mon organisme, ou à la pratique d’activités annexes plus tard dans la journée).

Conclusion: Le golf, c’est marrant 10 minutes. Et le lendemain t’as mal partout. Ce soir je vais courir. Je suis trop une sportive.

Syndromes

la fille heureuse en amour

Il y a des gens qui, vus de l’extérieur, ont l’air d’être faits pour être en couple. Ne souriez pas, ce post ne transpire pas pas la fille frustrée (merci de vous inquiéter pour moi, ma vie va plutôt bien côté frustration), je suis sûre que vous voyez de quoi je parle. Je précise.

Les gens faits pour être en couple, ce genre de gens qui s’embrassent baveusement juste à côté de vous dans le métro et ne se lâchent jamais la main. Ce genre qui s‘appellent des heures au téléphone et s’envoient 100 textos/jour. Ce genre de personnes qui sont ensemble depuis une éternité (ou au moins depuis le collège/lycée/prépa/fac rayez la mention inutile). Ce genre de fille/mec qui ne parle que de son mec, et Mamour  ceci, et Mamour cela, et vous savez pas ce que Mamour m’a offert hier soir ? Ce genre de couple qui tient, coûte que coûte ,même à distance, même en baisodrome école de commerce ou à 10 000 km l’un de l’autre.

Oué, ce genre de couple débecte. Et pourtant, il faut le dire, on est tous (au fond) un peu jaloux. Car quiconque ayant connu un minimum de relation sait à quel point c’est difficile de trouver cette entente cordiale et (semble-t-il) parfaite. Mais bien souvent, derrière cet amas de guimauve et bisounours, si on gratte un peu, on se rend bien vite compte que tout n’est pas rose.

Je crois surtout qu’il y a deux catégories de gens. Ceux qui sont faits pour être en couple, et ceux qui ne le sont pas. Je m’explique.

Il y a des gens qui, dès leur naissance, semblent avoir été conçus pour procréer. Pour procréer il faut être deux. Et pour élever la progéniture aussi. Ces gens là sont de la catégorie 1: les gens faits pour être en couple. Pour ces gens là, pas de doute à avoir: quand on sort avec quelqu’un, l’objectif ultime, c’est mariage et enfants. On ne couche pas le premier soir (of course) et la fidélité est de mise (of course aussi !). Généralement le couple est une évidence. Dès les premiers jours, tenage de main dans la rue et présentation aux parents sont de rigueur. Un exemple de ce type ? Norbert et Guyslaine. Mais oui, de l’Amour est dans le Pré (et si vous connaissez pas, tant pis !).

Pour cette catégorie, tout semble facile. Rien ne vient remettre en cause les valeurs fondamentales qui régissent et structurent le couple: construire quelque chose ensemble. Economiser. Se marier. Acheter. Procréer. Fidélité.

Et il y a la deuxième catégorie, constituée des « autres », ceux pour qui le célibat n’est pas vécu comme une immense recherche de l’homme/la femme de sa vie, mais comme un terrain de jeu. Ceux pour qui le célibat ne rime pas avec abstinence (loin de là !). Ceux qui sont toujours étonnés de rester plus de trois mois avec quelqu’un. Pour ces gens là, le couple est une notion étrange. Etre deux se résume bien souvent au s*xe, et à un tas de positions. On peut évidemment partager cinés, restos, voyages, et d’autres, mais prendre un appart ensemble ? Tu es fou ? Continuer une relation à distance ? Pas question !

Pourtant, parfois, le clan des Célibataires passe du côté obscur. Car les Célibataires ne sont pas des coeurs de pierre, loin de là, s’ils ont acquis ce mode de vie c’est par conscience de leur incapacité (souvent) à construire, et par rejet de l’immobilité. Mais bien tapis au fond de ces Don Juan, se cache une envie non assumée de famille, enfants, break et labrador. Lorsqu’un Célibataire tombe amoureux, c’est presque la fin du monde. Ou une telle évidence que ça en devient flippant. Car pour un Célibataire, comment gérer ça ?

Il faut apprendre à être fidèle. A faire des plans sur l’avenir. A penser à deux. Et ça n’est pas forcément évident. C’est là qu’on se dit qu’en fait, c’est galère, le couple. Mais on s’accroche quand même, parce que l’envie bien cachée de pour une fois savoir où on va et surtout avec qui remonte de plus en plus. Que c’est chouette d’avoir quelqu’un sur qui compter, surtout quand les amis commencent à ne plus sortir (parce qu’eux aussi sont en couple! c’est une épidémie !). C’est là qu’on discute avec les couples « parfaits », et qu’on se rend compte qu’en fait non, rien n’est parfait (sauf peut être Norbert et Guyslaine, mais c’est une autre histoire).

Le temps passe, on s’observe et soudain on se rend compte que la fille heureuse en amour, c’est nous.

N.d.l’A.: Non ce post je justifie pas les déclarations dégoulinantes et autres sucres d’orges à l’anis et petits noms ridicules. Non je ne ferai pas ici l’apologie de ces horreurs de gif animés plein de coeurs qu’on trouve sur Google image en tapant « heureuse en amour ». Je vais faire une overdose là. Au secours !!!

Edit: ce post est à prendre au second degré, hin, voir les coms à ce propos, mais je ne catégorise pas non plus à ce point et TOUS les couples ne sont pas bisounours (ouf !!) d’ailleurs il y a des célibataires bisounours. Aussi. 🙂

Intime & Réflexions

la girafe, le lion, et l’éléphant

Il était une fois une girafe, qui vivait dans la savane. Cette girafe s’appelait Tippelskirchi, ainsi que ses parents l’avaient prénommée. Tippelskirchi avait grandi sans trop d’encombres entre un baobab et un acacia, entourée de singes, de gazelles et de lions paresseux. Sous le soleil d’Afrique, elle passait ses journée à grignoter des feuilles bien vertes et courir après les zèbres. Tout allait bien. Jusqu’au jour où Tippelskirchi décida de partir de chez elle pour trouver le Grand Namour.

En effet, avec un nom pareil, Tippelskirchi avait développé un gros complexe, et si elle se trouvait jolie girafe, elle était persuadée que son nom impossible l’empêchait d’avancer dans la vie. Chez les girafes, on avait juste un prénom. Tippelskirchi ne pouvait donc même pas utiliser un deuxième prénom, ou son nom de famille. Elle était pourtant résolue à faire quelque chose. C’est donc pourquoi elle pris un jour la route, emportant avec elle sa Puce préférée, ainsi que quelques brins de soleil de son pays. Elle partit avec ses grandes pattes, et ses taches, en suivant le chemin des nuages.

Dans la savane, il y a une légende bien connue, qui raconte que le Grand Namour vit là où les nuages s’entassent, là où la montagne ne touche pas le ciel à cause des gros cailloux, là où il n’y a pas de mer, ni de lumière, ni d’arbres.

Alors Tippelskirchi suivit ce que racontait la légende, et marcha. Elle marcha longtemps, en regardant les nuages courir très vite dans le grand ciel, elle marcha longtemps, s’arrêtant parfois pour dormir, et parfois pas, lorsque la nuit trop sombre masquait les loups de la savane. Sa Puce préférée, qu’elle appelait Numéro Une (car c’était sa première), était à son habitude, installée entre ses cornes, suçotait un poil ou deux lorsqu’elle avait faim.

Et un jour, elle arriva Là Où Le Ciel Finit. Elle avait eu peur de ne pas reconnaitre l’endroit. Pourtant, c’était devenu évident. Devant elle s’étalait à perte de vue des centaines de milliers de petites Cases carrées, de toits de tôles, de ruelles enchevêtrées. A l’horizon, on pouvait voir de grandes tours, qui semblaient à cette petite girafe autant d’immenses montagnes très droites, et très hautes. On ne voyait plus le ciel, celui ci se fondait avec la brume épaisse au dessus des toits et des cheminées. On ne voyait plus d’arbres, entre les murs de terre n’apparaissaient que des lignes de poussière. On ne voyait pas la mer, à perte de vue, seules ces cases sales et ces tours immenses qui s’enfonçaient dans la brume du ciel.

Tippelskirchi s’arrêta un instant. Où était-elle ? que pouvait bien faire le Grand Namour dans ce lieu hostile ? Comment le trouver ? Mais la Puce Numéro Une lui souffla dans l’oreille de ne pas hésiter. Elle avait parcouru trop de kilomètres sous le ciel tour à tour rouge, noir, et blanc. Elle avait traversé des plaines, des collines, de forêts, escaladé des montagnes, nagé dans des fleuves, et suivi le littoral. Elle n’avait plus rien à perdre.

Elle s’enfonça donc vaillamment dans la Ville.

(…)

à suivre…